Vous êtes-vous déjà demandé si vos actions en valent la peine? Si elles allaient bel et bien changer quelque chose? Ces questions sont tout à fait légitimes et peuvent teinter nos actions et notre engagement dans une cause. Cela fait référence à la perception d’efficacité de nos actions. Il apparaît aussi que l’intention derrière une action a beaucoup à jouer avec notre engagement à entreprendre cette action ou à s’investir dans une cause.
Lorsque nous choisissons de faire partie d’un groupe qui revendique une cause, nous jugeons que ce groupe a les capacités de réaliser des actions collectives significatives dans la défense de cette cause. C’est ce qu’on appelle l’efficacité collective (Bandura, 1977). Plus la perception d’efficacité du groupe est grande, plus il y aura de personnes motivées à agir pour la cause et se joindre au groupe (Bandura, 1977).
Outre l’efficacité du groupe, la perception d’efficacité individuelle, nommée l’auto-efficacité, teinte aussi l’engagement d’une personne. Celle-ci désigne notre perception personnelle en nos capacités de réaliser une action. Selon Bandura (1999), cette perception est une source de motivation essentielle dans la réalisation d’actions et d’objectifs concrets qui demandent persistance et efforts.
Aussi, plus des personnes se jugent capables d’affronter des difficultés liées à ces actions, moins elles seront portées à avoir des comportements anxieux ou dépressifs (Bandura, 1999). Bien que la perception d’efficacité soit essentielle à la réalisation d’une action, il semble aussi que l’intention d’agir soit tout autant déterminante de l’action (Ajzen, 1991).
Selon les recherches de Ajzen (1991), l’intention est la variable la plus proche de l’action: plus l’intention d’agir est grande, plus il est probable que l’action soit effectuée. Ces concepts font partie de la théorie du comportement planifiée (Ajzen, 1991). Selon cette théorie, l’intention d’agir est influencée par trois principaux déterminants soit…
En somme, plus l’attitude et les normes subjectives sont favorables à la réalisation d’un comportement et plus la perception de contrôle d’une personne est grande, plus l’intention sera forte à réaliser ce comportement.
À l’opposé, lorsque la perception de contrôle d’une personne est absente, cela peut mener à l’absence de motivation (amotivation) à la réalisation de cette dite action. Cette amotivation peut à son tour générer une résignation apprise (Gifford, 2011; Pelletier, Dion, Tuson et Green‐Demers, 1999), soit un sentiment d’impuissance face à quelque chose (Hiroto, 1974).
Il est courant que les personnes engagées pour la cause environnementale, face à une perpétuelle exposition à des situations d’impuissance, développent cette résignation apprise (Hiroto, 1974). L’écoanxiété peut découler de cette résignation apprise lorsque des personnes ne perçoivent pas d’actions significatives dans la lutte aux changements climatiques et se sentent ainsi impuissantes (Clayton, Maning, Krygsman et Speiser, 2017). Ce phénomène d’impuissance peut alors mener à une diminution de l’engagement environnemental chez ces personnes (Landry et al., 2018).
Toutes ces théories comportementales révèlent l’importance d’assurer le développement de la perception d’efficacité individuelle et collective en matière d’environnement pour favoriser l’engagement environnemental. Le chantier de l’éducation est une belle voie d’intégration de ces notions. En renforçant les connaissances et apprentissages sur les options et solutions environnementales plutôt que sur les problématiques, une personne pourrait se sentir plus apte à agir en la matière.
En ce sens, la Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté insiste notamment sur la nécessité d’implanter dans les curriculums scolaires une intégration adéquate de l’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté qui est bénéfique pour accroître ces perceptions d’efficacité (Centr’ERE, 2018).
La mission même d’ENvironnement JEUnesse est d’outiller les jeunes afin de les inciter à agir dans leur milieu et donc de renforcer les perceptions d’efficacité collective et individuelle chez les jeunes. Pour se faire, plusieurs idées d’actions concrètes pour faire une différence dans la lutte aux changements climatiques sont disponibles sur leur site web. Par exemple, ils proposent de lancer des pétitions ou d’écrire aux personnes élues dans son quartier. ENvironnement JEUnesse offre aussi le guide «Bye bye plastique» qui donnent des pistes d’action pour éliminer le plastique à usage unique dans son école.
Catherine est une amoureuse de la nature depuis sa tendre enfance. Par un désir de protéger ce qu’elle aime, elle a réalisé un baccalauréat en biologie. Il s’en est suivi une maîtrise en gestion de l’environnement. Elle poursuit actuellement un programme court en éducation relative à l’environnement croyant que l’éducation est au cœur des solutions pour assurer une meilleure protection et appréciation du monde naturel. Elle croit fortement aux rôles citoyens pour s’approprier et améliorer nos milieux de vie. Selon elle, nous sommes au front de cette essentielle transition écologique. Catherine est à la recherche de nouveaux défis en environnement qui lui permettront de concilier ses passions ainsi que ses multiples compétences.
LinkedInDans le cadre de son essai de maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke, Catherine a tenté de mieux comprendre les motifs qui sous-tendent la mobilisation des jeunes face à la crise climatique et cerner le rôle clé de l’ERE dans cet engagement politique. Ainsi, ce cinquième article fait partie d’une minisérie de cinq articles visant à présenter les faits saillants de sa revue de littérature, dont les déterminants de l’engagement environnemental. Dans les précédents articles, elle présente d‘autres exemples concrets d’ERE inspirés des activités d’ENvironnement JEUnesse, telles que son colloque annuel ou le programme Jeunes leaders pour l’environnement.
Pour tous les articles de la sérieRéférences
Ajzen, I. (1991). The theory of planned behavior. Organizational behavior and human decision processes, 50(2), 179-211.
Bandura, A. (1977). Self-efficacy: toward a unifying theory of behavioral change. Psychological review, 84(2), 191.
Bandura, A. (1999). Social cognitive theory: An agentic perspective. Asian journal of social psychology, 2(1), 21-41.
Centr’ERE. (2018). Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté. Les éditions du Centr’ERE. Université du Québec à Montréal.
Clayton, S., Manning, C., Krygsman, K., et Speiser, M. (2017). Mental health and our changing climate: impacts, implications, and guidance. Repéré à https://www.apa.org/images/mental-health-climate_tcm7-215704.pdf
Gifford, R. (2011). The dragons of inaction: Psychological barriers that limit climate change mitigation and adaptation. American psychologist, 66(4), 290.
Hiroto, D. S. (1974). Locus of control and learned helplessness. Journal of experimental psychology, 102(2), 187.
Landry, N., Gifford, R., Milfont, T. L., Weeks, A., et Arnocky, S. (2018). Learned helplessness moderates the relationship between environmental concern and behavior. Journal of Environmental Psychology, 55, 18-22.
Pelletier, L. G., Dion, S., Tuson, K., et Green‐Demers, I. (1999). Why Do People Fail to Adopt Environmental Protective Behaviors? Toward a Taxonomy of Environmental Amotivation 1. Journal of Applied Social Psychology, 29(12), 2481-2504.
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Margo Burgess-Pollet (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
margo@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Margo Burgess-Pollet détient une maîtrise en Évaluation Environnementale de l’Université Concordia. C’est en participant à l’organisation d’un événement sur le futur des villes qu’elle se passionne pour l’engagement des citoyens et les opportunités de changement dans les communautés pour les adapter aux changements climatiques. La justice sociale, la protection des milieux marins et aquatiques et la gestion des matières résiduelles sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Elle s’est formée en 2020 en tant qu’Ambassadrice de la réalité climatique, a fait partie de la cohorte 2022 du Parcours d’apprentissage du plaidoyer pour le climat organisé par CARE, et a été bénévole au Festival Zéro-Déchet de Montréal.
C’est avec un désir de porter des projets impactants et de solides compétences en résolution de problèmes que Margo a rejoint ENvironnement JEUnesse en 2023. Elle occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.