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14 juin 2021Les consultations publiques organisées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur «l’état des lieux et la gestion des résidus ultimes» ont été l’occasion pour ENvironnement JEUnesse de réaliser un mémoire traduisant les inquiétudes des jeunes sur la gestion des déchets au Québec. Cinq solutions sont proposées pour atteindre une meilleure gestion des matières résiduelles.
Le résidu ultime: une notion à clarifier
Le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), dont fait partie ENvironnement JEUnesse, constate qu’une très grande partie des matières résiduelles envoyées à l’élimination ne sont pas en réalité des résidus ultimes. Ainsi, ENvironnement JEUnesse estime qu’il est urgent de donner une définition contraignante au résidu ultime afin d’exclure clairement les matières recyclables, les matières organiques et celles qu’on peut réemployer.
Réduire en amont pour diminuer en aval
Selon ENvironnement JEUnesse, il est plus que nécessaire de prioriser la réduction à la source afin de diminuer la quantité de déchets. L’école Brind’Amour, membre du programme Matière verte, donne un exemple inspirant de réduction à la source. L’école a retiré les ustensiles à usage unique de sa cafétéria et les élèves apportent leurs propres ustensiles!
Dans le domaine électronique, le technicien en réparation de matériel mobile chez Insertech, Jean-François Jacques, déclare que «la solution se trouve dans le réemploi. Cela ferait diminuer la quantité de matériel à recycler et revaloriser, qui, à son tour, aurait comme effet de diminuer la quantité de déchets électroniques dans les sites d’enfouissement».
Non à l’incinération systématique
ENvironnement JEUnesse demande que le recours à l’incinération, qui nécessite des matières combustibles valorisables, ne soit pas systématique. En effet, il est absurde de détruire définitivement des matières qui auraient pu être réduites à la source, réemployées et recyclées dans un contexte où les ressources mondiales sont de plus en plus limitées. Réduire au maximum l’incinération permettrait aussi d’éviter la production des substances toxiques qui en résultent. Si la valorisation énergétique qui peut en découler reste intéressante, l’incinération doit être bien encadrée selon la hiérarchie des 3RV-E. Ce concept représente, dans l’ordre, la réduction à la source, le réemploi, le recyclage et la valorisation, puis l’élimination en dernier recours.
Éduquer et sensibiliser pour mieux agir
Il y a un énorme manque d’éducation et de sensibilisation à la réduction à la source et à la gestion des matières résiduelles. De ce fait, ENvironnement JEUnesse propose de lancer une grande campagne de sensibilisation pour divers publics.
L’État québécois doit aussi adapter la réglementation. Clémence Roy-Darisse, membre de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) exprime une requête: «je demande au gouvernement de se responsabiliser et de rendre le mode de vie zéro déchet accessible pour toutes les personnes. Pour se faire, il faut une réglementation qui impose des restrictions sur les déchets enfouis».
Les institutions scolaires doivent également prendre des initiatives concrètes. Par exemple, le Cégep Limoilou, certifié Cégep Vert du Québec, organise des activités de sensibilisation chaque année. Grâce à plusieurs mesures, le cégep a diminué de plus de 25% sa production annuelle de matières résiduelles par rapport à l’année 2014!
Et le rôle des entreprises dans tout ça?
ENvironnement JEUnesse soutient qu’il faut responsabiliser les entreprises. Les fabricants devraient faciliter la réparation de leurs produits, et ceux-ci devraient avoir un indice de réparabilité connu. Les entreprises devraient aussi réduire les publicités incitant à acheter continuellement de nouveaux produits, et communiquer sur les risques de la surconsommation. Le Collège Montmorency, certifié Cégep Vert du Québec, montre l’exemple avec son projet de réparation et de dons d’ordinateurs usagés aux personnes dans le besoin.
Pour finir, le gouvernement pourrait également augmenter les coûts d’enfouissement et d’incinération des déchets. Il faudrait en outre mettre à jour les données sur les matières résiduelles pour mieux rendre compte de la situation. Si elles sont correctement appliquées, les solutions présentées dans ce mémoire permettront aux générations futures d’hériter d’une planète saine et d’un avenir meilleur.