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6 janvier 2021Le 8 décembre 2020, l’honorable sénatrice Rosa Galvez, donnait son appui au projet de loi S-209, qui abaisserait à 16 ans l’âge auquel les citoyennes et les citoyens peuvent voter.
L’honorable Rosa Galvez, originaire du Pérou, est l’une des plus grandes expertes au Canada en contrôle de la pollution et ses effets sur la santé humaine. Selon elle, ce projet de loi cadre parfaitement avec le mandat constitutionnel du Sénat, qui doit protéger les minorités peu ou mal représentées au Parlement, comme les jeunes et les générations futures.
«Les jeunes ont déjà des responsabilités équivalentes à celles des adultes, mais ils n’ont pas les mêmes droits qu’eux; on s’attend à ce qu’ils respectent les lois, mais quand vient le temps de les adopter ou de les modifier, ils n’ont pas leur mot à dire; ils participent déjà à la vie politique, même si d’aucuns cherchent à les tenir à l’écart du processus officiel, nonobstant le fait qu’ils feraient des électrices et des électeurs sagaces et consciencieux», argumente-t-elle.
ENvironnement JEUnesse à la défense du projet de loi
Dans son discours, la sénatrice a cité les témoignages d’Amélie Beaulé, d’Aya Arba et de Solène Tessier, trois jeunes femmes qui s’impliquent activement chez ENvironnement JEUnesse.
Amélie Beaulé, 17 ans et membre jeunesse de notre conseil d’administration, a demandé pourquoi les jeunes de 16 ans ont le droit d’arrêter d’étudier, mais n’ont pas le droit de voter. Pour elle, l’argument que les jeunes ne sont pas assez sages pour voter est totalement contradictoire.
Pour Aya Arba, 14 ans et également membre jeunesse de notre conseil d’administration, le Canada bénéficierait d’écouter les jeunes sur des enjeux tels que la crise climatique, les droits humains, et les inégalités sociales et économiques.
«Je pense qu’une bonne partie d’entre nous sont prêtes et prêts à voter, car nous sommes beaucoup plus conscientisés et informés sur les enjeux importants du pays, plus encore que nos parents et grands-parents ne l’étaient à notre âge», souligne-t-elle.
Solène Tessier, participante au programme Jeunes leaders pour l’environnement, a 18 ans et est engagée pour des causes sociales et environnementales depuis l’âge de 4 ans. Elle rappelle que si les jeunes doivent attendre jusqu’à 18 ans pour exiger plus d’action des gouvernements, non seulement ils vivront les conséquences de la crise climatique, mais il sera également trop tard pour les gérer.
«Comme jeune impliquée, c’est dur de ne pas pouvoir voter. On s’exprime, on demande de l’action, mais on ne peut pas participer à cette action en votant pour ceux qui doivent le faire. Sans présence politique, notre voix ne porte pas. Si on ne se sent pas entendu, ce n’est pas motivant», exprime la jeune leader.