Considérant que le secteur produisant le plus d’émissions de gaz à effet de serre au Québec est celui des transports, il devient indispensable de se renseigner au sujet de certains modes de déplacement qui permettent de réduire notre empreinte écologique (Shields, 2021). Alors que les effets des changements climatiques se font sentir à travers le globe, il est primordial de choisir collectivement la mobilité durable.
Est-ce réellement possible d’utiliser uniquement des options de mobilité durable pour se déplacer? Pour Philippe*, la réponse est assurément oui! Pour en apprendre davantage sur la réalité d’un jeune adulte qui a effectué un changement drastique dans ses habitudes de déplacement dans l’optique de protéger l’environnement, je me suis entretenue avec mon ami Philippe. Ce jeune homme à la conscience écologique accrue nous raconte son parcours qui a débuté à l’âge de 23 ans, alors qu’il a décidé de vendre sa voiture pour ne pas en racheter.
Réponse: En écoutant un documentaire, je me suis rendu compte à quel point se déplacer en voiture pouvait être polluant et nocif pour la planète. Je me souviens que le documentaire m’a vraiment frappé et à ce moment, je me suis dit que je ne voulais pas être une de ces personnes qui contribuent à dégrader la planète. Pendant quelques jours, j’ai réfléchi à ce que je pouvais faire, pour finalement prendre la décision de vendre ma voiture. C’était assez drastique comme changement, surtout pour un jeune homme qui a grandi en banlieue et qui a l’habitude de prendre sa voiture pour se rendre au dépanneur au coin de la rue, mais c’était assurément la bonne décision.
Réponse: Depuis un an, je me déplace principalement à bicyclette. Quand c’est plus frais, par contre, j’opte pour le métro, l’autobus ou le covoiturage avec des amies et amis. Je remarque qu’il y a de plus en plus d’options accessibles pour favoriser la mobilité durable à Montréal, donc c’est moins difficile que ça peut en avoir l’air de trouver des solutions différentes de la voiture.
Réponse: Lorsque je me déplace à bicyclette, ça me permet de passer du temps à l’extérieur tout en ayant un mode de vie plus actif. Je n’ai jamais eu les jambes si bronzées et musclées! Le déplacement actif est à la fois utile et agréable. Je me souviens que je perdais beaucoup de temps dans le trafic quand j’utilisais ma voiture. Depuis que j’utilise les transports en commun et le transport actif, je n’ai pratiquement jamais été pris dans le trafic. Financièrement, il s’agit aussi d’un énorme avantage. J’économise environ 500$ par mois en n’ayant plus de voiture, ce qui représente environ 6000$ par année. En prenant les transports en commun, il devient possible d’être productif et d’effectuer des choses importantes durant le trajet. Je peux lire les nouvelles, faire des appels importants ou finaliser un projet, par exemple. La mobilité durable peut être l’occasion de s’amuser tout en se déplaçant. La trottinette électrique ou le vélo électrique, par exemple, donnent pratiquement l’impression d’être à bord d’un petit manège!
Réponse: C’est certain que la mobilité durable demande plus d’organisation que la possession d’une voiture. Tu dois parfois regarder les heures auxquelles les transports en commun passent et planifier tes déplacements en conséquence. Par contre, je ne me sens pas contraint dans ma liberté, car Montréal a un excellent écosystème de transports en commun. Il y a un autobus ou un métro qui passe pratiquement toutes les cinq minutes dans la plupart des quartiers. Toutefois, je suis conscient que la réalité est différente dans certaines municipalités de banlieue et en région, où le système de transports en commun est parfois moins développé. Il est primordial que les municipalités rendent les transports en commun et les transports actifs accessibles à toutes et à tous pour inciter les individus à délaisser la voiture.
Réponse: Il y a quelques années, il aurait effectivement été difficile d’effectuer de longues distances sans avoir recours à la voiture. Heureusement, les organisations innovantes en matière de mobilité durable et les différentes options accessibles rendent mes projets de voyage réalisables. Lors de mes dernières vacances à Charlevoix, j’ai eu recours à l’application de covoiturage AmigoExpress. Je suis aussi allé à Toronto en train. Quand je suis dans une autre ville, j’aime bien me déplacer à pied, car ça me permet de visiter les lieux et d’apprécier les paysages.
Réponse: Absolument pas! Savoir qu’il y a une voiture de moins sur les routes grâce à moi me rend très fier. Je sens que je contribue réellement à préserver l’environnement. Les avantages de la mobilité durable que j’ai mentionnés me suffisent amplement pour continuer ce mode de vie indéfiniment. Ça fait maintenant trois ans que je vis très bien sans voiture et ce n’est pas près de changer.
Réponse: Si, à l’âge de 16 ans, on m’avait dit qu’un jour je me débarrasserais de ma voiture, je n’y aurais même pas cru. Je sais que ça peut sembler impossible à faire, car j’étais moi-même assez dépendant de mon véhicule. Je pense que toutes les jeunes personnes devraient commencer par se renseigner sur l’ampleur des répercussions de l’utilisation quotidienne de la voiture. Cette prise de conscience a tout changé pour moi et je crois que ça pourrait avoir le même impact chez une autre personne. D’ailleurs, les jeunes n’ont pas à vendre leur voiture dès demain pour adopter des habitudes de déplacement plus écologiques. Chaque personne peut commencer graduellement.
Par exemple, une personne étudiante pourrait décider qu’elle se rend à l’école en transports en commun une fois par semaine, au lieu d’y aller en automobile. Au fil des semaines, cette même personne peut augmenter la fréquence de l’usage des transports en commun pour se rendre à l’école. Ainsi, ce changement s’intègrera graduellement dans son quotidien. Avec l’arrivée de l’été et de la belle température, c’est l’occasion de sortir son vélo. Si tu n’en as pas, plusieurs bornes de vélos BIXI sont disponibles à travers Montréal, et plus récemment, à Laval. Les bornes de vélos BIXI sont un bon point de départ pour se familiariser avec le déplacement à vélo, car elles permettent d’avoir accès à une bicyclette à faible coût.
Les réponses de Philippe ont permis de mieux comprendre certains aspects de la mobilité durable. Philippe a présenté un portrait de sa réalité et a proposé quelques conseils pratiques pour se mettre à la mobilité durable. Cette lecture te fait-elle remettre en question tes habitudes de déplacement? Aimerais-tu toi aussi contribuer à un monde plus écologique, où la voiture n’est pas le transport de choix?
Que peux-tu faire dès aujourd’hui qui sera bénéfique pour le monde de demain? Pour t’accompagner dans ce cheminement, plusieurs ressources sont disponibles sur le site web d’ENvironnement JEUnesse.
Recherche par Jérôme Laviolette «Les jeunes et la mobilité: perceptions et aspirations».
Capsules vidéo d’ENvironnement JEUnesse pour s’initier au vélo 4 saisons.
Autres initiatives inspirantes en mobilité durable.
Shields, A. (2021, 13 avril). Les émissions de gaz à effet de serre du Québec toujours en hausse. Le Devoir.
Cet article a été rédigé par Jade Beaulieu dans le cadre du cours COM2018 – Éléments de relations publiques offert par l’Université de Montréal à l’hiver 2022. Il a été révisé par l’équipe d’ENvironnement JEUnesse.
*À la demande de la personne interviewée, un nom fictif a été utilisé afin de respecter son anonymat.
Crédit photo: La Well piétonne : BONJOUR BEAUX JOURS – Promenade Wellington.
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Marianne Ferron (pronom: elle)
Coordonnatrice au partenariat jeunesse
mferron@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée en arts du spectacle ainsi qu’en médiation culturelle, Marianne cumule plusieurs années d’expérience dans le milieu culturel. Elle y développe des compétences en communication, organisation d’événements et en accompagnement d’artistes et d’organisations dans la réalisation de projets innovants.
Au fil de son parcours, elle s’est également engagée auprès de la jeunesse, œuvrant au sein d’une organisation dédiée à l’accompagnement de jeunes porteurs de projets au Québec et à l’international. Toutes ces expériences lui ont permis de s’impliquer sur des projets répondant aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Marianne s’intéresse particulièrement aux innovations citoyennes et entrepreneuriales axées sur la préservation de l’environnement, tout en cherchant à éveiller la conscience écologique parmi les jeunes. Forte de cette aspiration, Marianne intègre avec enthousiasme l’équipe d’Environnement Jeunesse. Son rôle est d’accompagner et outiller les jeunes afin qu’elles et ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour agir et adopter des comportements écocitoyens.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.