Tiohti:áke/Montréal, le 29 mars 2021 – Une nouvelle recherche intitulée Les jeunes et la mobilité: perceptions et aspirations est publiée par Jérôme Laviolette, boursier de la Fondation David Suzuki, dans le cadre d’un événement sur la mobilité durable de la communauté Cégep Vert du Québec d’ENvironnement JEUnesse. Dans le cadre de ce rapport, cet étudiant au doctorat en mobilité à Polytechnique de Montréal dévoile comment les facteurs psychosociaux de notre attachement à l’automobile influencent les choix des jeunes d’aujourd’hui qui auront des répercussions sur leurs choix en matière de transport dans le futur.
Ce projet de recherche compile des tendances observées dans le cadre d’une série d’entretiens et de sondages auprès de plus de 1000 jeunes de 18 à 25 ans qui fréquentaient le Cégep Ahuntsic, le Cégep Édouard-Montpetit et le Collège Montmorency en 2018.
«De nombreuses recherches à l’international ont illustré que la génération actuellement âgée de 18 à 30 ans avait des comportements de mobilité moins axés sur l’automobile que les générations précédentes», illustre Jérôme Laviolette. «Notre objectif était d’explorer cette tendance en contexte québécois, de comprendre ces changements d’attitudes concernant l’auto et d’identifier des solutions pour soutenir des comportements de mobilité durable dans le futur.»
Lorsqu’on demande aux jeunes de se projeter dans l’avenir, on remarque d’apparentes contradictions dans leurs discours.
Au Québec, 22% des gaz à effet de serre proviennent du transport de personnes en automobile et camion léger. «Considérant l’urgence de freiner la crise climatique, il faut s’intéresser aux déterminants psychologiques qui guident les choix des consommatrices et des consommateurs de demain, car on sait maintenant que pour motiver des changements de comportement, il ne suffit pas de bonifier l’offre des transports alternatifs en citant quelques statistiques d’impact pour rappeler les conséquences délétères de nos choix de mobilité individuels non durables», soulève Louise Hénault-Ethier, cheffe des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki. «Pour parvenir à des changements concrets, le domaine des sciences de l’environnement et de l’ingénierie doit s’ouvrir aux volets psychosociaux. C’est exactement ce qu’a fait Jérôme Laviolette dans le cadre de ses recherches scientifiques sur la question de la mobilité des jeunes. Si l’on souhaite devenir moins dépendants à l’automobile, il faut comprendre ce qui nous rend accros.»
«Comme on l’a vu dans les derniers mois, la jeunesse s’est fortement mobilisée dans la lutte contre la crise climatique. Les jeunes sont nombreux à demander de nouvelles infrastructures sécuritaires vertes dédiées aux transports actifs et collectifs, tant dans les centres urbains qu’en région», explique Catherine Gauthier, directrice générale d’ENvironnement JEUnesse. «Trop souvent, les jeunes se sentent impuissants, comme ils n’ont pas de pouvoir décisionnel sur l’aménagement de ces infrastructures.» L’organisme espère ainsi que les conclusions du rapport pourront à la fois outiller les jeunes dans leurs demandes et inspirer de futures actions porteuses de changement en mobilité dans les milieux de l’éducation, dont le réseau Cégep Vert du Québec.
Parmi les recommandations qui émanent du rapport, on note que l’offre de laissez-passer annuels au même prix que les titres de transport durant l’année académique serait un incitatif intéressant pour favoriser l’utilisation des transports en commun durant la période estivale pour laquelle une passe mensuelle revient moins rentable pour les personnes étudiantes. On recommande aussi de développer des campagnes de promotion des habitudes de mobilité moins dépendantes à l’automobile qui pourraient viser à augmenter le sentiment de responsabilité face aux conséquences de l’automobile, notamment ce qui concerne les changements climatiques, ou à promouvoir des applications mobiles de planification des transports qui utilisent des données en temps réel pour accroître le sentiment de fiabilité du transport en commun.
Pour télécharger le rapport sommaire (français) Pour télécharger le rapport (anglais)Les recherches de Jérôme Laviolette, effectuées dans le cadre d’un stage de plus d’un an à la Fondation David Suzuki, démontrent que la dépendance à l’automobile a des composantes culturelles et psychologiques qui rendent la mise en œuvre de solutions et de stratégies de mobilité durable particulièrement ardue. Ce dernier rapport vient clôturer la trilogie de ce chercheur qui s’intéresse à la dépendance à l’auto-solo suite à la parution à l’automne 2020 d’un premier rapport sur L’état de l’automobile au Québec: constats, tendances et conséquences et d’un second rapport sur Mobilité et psychologie: comprendre et agir pour soutenir les changements de comportement.
Alain Labonté
alain@alainlabonte.ca | 514-815-2128
Jérôme Laviolette détient un baccalauréat en génie civil de Polytechnique Montréal ainsi qu’une maîtrise (M.Sc.A) en génie des transports. Depuis septembre 2017, il est l’un des trois premiers boursiers du programme de bourses de la Fondation David Suzuki (Fellowship). Comme chercheur invité dans le cadre de ce programme, il s’est penché sur les aspects psychosociaux de la dépendance à la l’auto-solo et sur les pistes de solutions visant à amener des changements dans la perception de la place de la voiture en ville afin de soutenir une transition vers la mobilité durable. Le sujet l’a tellement passionné qu’il a décidé d’en faire une thèse de doctorat portant plus largement sur les diverses facettes de notre dépendance individuelle et collective à l’automobile. Il complète ce doctorat en planification des transports et mobilité au sein de la Chaire Mobilité à Polytechnique Montréal sous la direction des professeurs Catherine Morency et Owen Waygood. Il est aussi membre du Chantier auto-solo, une table de travail transdisciplinaire dont l’objectif est de mieux comprendre les facteurs psychosociaux impliqués dans la relation qu’entretiennent les Québécoises et les Québécois avec l’automobile.
Cégep Vert du Québec est un programme d’accompagnement et de certification environnementale spécifique aux milieux collégiaux. Le programme, offert par ENvironnement JEUnesse, permet de contribuer à la formation d’une jeunesse responsable et engagée, consciente des enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Dans le cadre du programme, divisé en quatre niveaux de certification, les établissements ont accès à des canevas de plans d’action, à des exemples de politique environnementale, à des formations, etc. La force du réseau réside entre autres sur le partage de bonnes pratiques entre les établissements membres de même que sur les projets déployés en commun. À cela s’ajoutent un accompagnement personnalisé en tout temps et des recommandations de la part d’un comité aviseur. Au cours de la dernière année seulement, Cégep Vert du Québec a réuni des établissements dans 10 régions, en plus de favoriser la tenue de 368 activités de sensibilisation et de 291 activités de formation rejoignant plus de 40 000 personnes.
Créée en 1990, la Fondation David Suzuki est un organisme sans but lucratif pancanadien et bilingue. Son siège social est à Vancouver et elle compte des bureaux à Montréal et Toronto. La Fondation s’appuie sur des recherches avérées. Elle mise sur la sensibilisation et l’analyse de politiques d’intérêt public pour mener son action en faveur de la conservation et de la protection de l’environnement afin d’aider à dessiner un avenir pour le Canada. La Fondation collabore régulièrement avec des organismes sans but lucratif et communautaires, les gouvernements, les entreprises, les citoyennes et les citoyens.
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Marianne Ferron (pronom: elle)
Coordonnatrice au partenariat jeunesse
mferron@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée en arts du spectacle ainsi qu’en médiation culturelle, Marianne cumule plusieurs années d’expérience dans le milieu culturel. Elle y développe des compétences en communication, organisation d’événements et en accompagnement d’artistes et d’organisations dans la réalisation de projets innovants.
Au fil de son parcours, elle s’est également engagée auprès de la jeunesse, œuvrant au sein d’une organisation dédiée à l’accompagnement de jeunes porteurs de projets au Québec et à l’international. Toutes ces expériences lui ont permis de s’impliquer sur des projets répondant aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Marianne s’intéresse particulièrement aux innovations citoyennes et entrepreneuriales axées sur la préservation de l’environnement, tout en cherchant à éveiller la conscience écologique parmi les jeunes. Forte de cette aspiration, Marianne intègre avec enthousiasme l’équipe d’Environnement Jeunesse. Son rôle est d’accompagner et outiller les jeunes afin qu’elles et ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour agir et adopter des comportements écocitoyens.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.