Le 5 décembre 2019 marquait la journée de la jeunesse et des générations futures à la 25e conférence des parties à Madrid. En ouverture d’un panel sur la justice climatique pour les enfants et les jeunes, Jessica Cooke de l’organisation Plan International a souligné que 42% des contributions déterminées au niveau national font référence aux enfants et aux jeunes. Or, de ce nombre, seulement 4% présentent la jeunesse comme véritable partie prenante. De même, seulement 25% des 20 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre incluaient les enfants et les jeunes dans leurs contributions.
Pour David Boyd, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’environnement, «on ne parle plus des jeunes leaders de demain, mais bien d’aujourd’hui.» M. Boyd souligne par ailleurs que toute personne a le droit de vivre dans un environnement sain.
La jeune ambassadrice norvégienne d’UNICEF, Penelope Lea, a ouvert les échanges avec aplomb: «j’aime la vie, et tout ce que j’aime est menacé. Je veux me battre pour les oiseaux, pour les insectes, pour la vie.»
Elle exige de la part de son gouvernement trois demandes principales, également portées par le mouvement jeunesse norvégien: (1) réduire nos émissions d’au moins 65% d’ici 2030: (2) investir 65 milliards de dollars en financement climatique; et (3) mettre fin à l’exploration de nouvelles sources d’énergies fossiles.
Joshua Amponsem, représentant de l’organisation Green Africa Youth, est particulièrement lucide: «on sait qu’on est au bord de la falaise, et qu’on va chuter.» Comme Penelope Lea, il aime la nature, «mais c’est plus fort encore. Nous faisons partie de la nature.» «Nous sommes la nature qui se défend», a ajouté Angela Valenzuela de l’organisation 350.org au Chili.
«J’ai espoir qu’il y aura moins de morts liées aux impacts des changements climatiques. Je ne veux pas que mes enfants aient à vivre ce que j’ai vécu», a déclaré Marinel Ubaldo, originaire des Philippines, dans un témoignage poignant. Elle a raconté que suite à une tempête extrême, elle et sa famille ont perdu leur maison, ont été isolé·e·s pendant trois jours sans nourriture, sans eau et dans le froid.
«Nous n’avons eu aucune aide, étions isolé·e·s et tout le monde a crû que nous étions mort·e·s.» — Marinel Ubaldo, originaire des Philippines
Selon Joshua Amponsem, le plaidoyer et les actions médiatiques des jeunes ont le plus grand potentiel d’influencer les gouvernements, de maintenir une pression et de rendre les gouvernements imputables face à leurs actions… ou à leur inaction. Il reste toutefois pessimiste quant à l’avenir: «il n’y a aucun doute que le pire est à venir. Il nous faut agir, faire tout ce qu’on peut.»
Les jeunes panélistes ont lancé un appel à l’inclusion de toutes et tous: «nous devons prendre le temps de se comprendre les un·e·s, les autres. Nous devons nous mettre dans la peau de l’autre», a proposé Penelope Lea. Joshua Amponsem dénonce que les capacités limitées des jeunes viennent souvent freiner leur engagement. «Les jeunes veulent s’engager, mais il·elle·s n’en ont pas toujours les capacités. Tous les gouvernements devraient soutenir les jeunes.»
«Si vous en avez la capacité, soutenez l’action climatique des jeunes.» — Joshua Amponsem, représentant de l’organisation Green Africa Youth
Marinel Ubaldo a quant à elle décrié les injustices qu’exacerbe la crise climatique. Elle a exigé un espace où les jeunes les plus vulnérables puissent s’exprimer et partager leurs témoignages et leurs solutions.
«Nous sommes des personnes nous aussi. Nous avons les mêmes droits. Nous ne sommes pas que des victimes, nous sommes aussi des agent·e·s de changement.» — Marinel Ubaldo, originaire des Philippines
Pour Angela Valenzuela de l’organisation 350.org au Chili, «la création d’un mouvement, c’est ce qui provoque le changement dans le monde. C’est là que j’ai encore espoir.»
«Je viens d’un pays où le taux d’homicide est élevé, et où l’État perpétue une violence structurelle. Notre mouvement doit agir de manière solidaire.» — Angela Valenzuela, représentante de l’organisation 350.org au Chili
Si elle avait un message à transmettre au gouvernement chilien, ce serait de «mettre fin aux violations des droits humains. […] On n’a aucune chance de combattre les changements climatiques s’il n’y a pas de démocratie. Nous exigeons une justice climatique.»
En clôture, Kathy Jetnil-Kijiner, l’envoyée des Îles Marshall pour le climat et poète, a raconté une légende de son pays. L’histoire débute avec 12 frères, dont un seul deviendra le chef de l’île. Dans une course en canot, le premier à atteindre l’île deviendra alors le chef. Leur mère, présente à la course, arrive auprès de l’aîné avec un grand paquet. «Mon fils, accepterais-tu de me prendre avec toi», demande-t-elle. Le fils, voyant son grand paquet, inquiet du poids qui le ralentirait dans la course, refuse.
La mère demande alors au second qui refuse également, puis au troisième et ainsi de suite, jusqu’au cadet. Ce dernier lui répond que bien sûr, sa mère peut monter à bord de son canot. Et c’est alors que la mère déballe son grand paquet, une voile. Le plus jeune remportera la course et deviendra le chef de l’île.
Par cette légende, Kathy Jetnil-Kijiner souhaitait exprimer l’importance des mères et des enfants.
*À propos de l’autrice: Catherine Gauthier est directrice générale d’ENvironnement JEUnesse depuis 2016 et chargée de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke depuis 2014. Âgée de 30 ans, elle est l’instigatrice de la première action collective intentée contre le gouvernement du Canada pour la justice climatique. Elle est déléguée à la 25e conférence des parties sur le climat à Madrid.
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Marianne Ferron (pronom: elle)
Coordonnatrice au partenariat jeunesse
mferron@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée en arts du spectacle ainsi qu’en médiation culturelle, Marianne cumule plusieurs années d’expérience dans le milieu culturel. Elle y développe des compétences en communication, organisation d’événements et en accompagnement d’artistes et d’organisations dans la réalisation de projets innovants.
Au fil de son parcours, elle s’est également engagée auprès de la jeunesse, œuvrant au sein d’une organisation dédiée à l’accompagnement de jeunes porteurs de projets au Québec et à l’international. Toutes ces expériences lui ont permis de s’impliquer sur des projets répondant aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Marianne s’intéresse particulièrement aux innovations citoyennes et entrepreneuriales axées sur la préservation de l’environnement, tout en cherchant à éveiller la conscience écologique parmi les jeunes. Forte de cette aspiration, Marianne intègre avec enthousiasme l’équipe d’Environnement Jeunesse. Son rôle est d’accompagner et outiller les jeunes afin qu’elles et ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour agir et adopter des comportements écocitoyens.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.