Parmi toutes les choses qui peuvent nous guider dans la vie, il y a certainement ce qu’on considère comme important ou que l’on valorise. Certains chercheurs (Schwartz, 1992) lient cela à nos valeurs. En effet, il apparaît que ces principes directeurs de la vie d’une personne, ces valeurs, ont une grande influence sur les gestes et actions entrepris par cette personne.
Et qu’en est-il des valeurs environnementales qui nous poussent à entreprendre des actions environnementales? À quoi ressemblent-elles? Comment les développe-t-on?
Ce ne sont pas tous les chercheurs qui s’entendent sur la définition du terme «valeur». Si on se réfère à la théorie proposée par Schwartz (1992,1994), on voit se classifier les valeurs en deux grandes catégories. La première catégorie se nomme la transcendance de soi et lie un ensemble de valeurs altruistes. La deuxième catégorie est liée à la croissance personnelle qui est à caractère davantage égoïste. Ces catégories de valeurs peuvent alors agir comme de principes directeurs dans nos actions et décisions.
Parmi ces catégories, la transcendance de soi prône notamment la bienveillance et l’universalisme. La bienveillance est liée à des valeurs comme l’aide, le pardon et l’honnêteté. L’universalisme est lié à des valeurs comme la justice sociale, l’ouverture d’esprit, la protection de l’environnement et l’égalité (De Groot et Steg, 2007; Schwartz, 2012). Ce sont toutes ces valeurs qui, ensemble, préconisent le bien collectif et la protection de l’environnement.
C’est pourquoi le développement de valeurs associées à la transcendance de soi inciterait notre engagement environnemental (Schwartz, 2012). Mais comment ces valeurs se développent-elles? Selon Schwartz (2012), elles se développent avant tout par une compréhension plus profonde du milieu naturel et d’une plus grande appréciation de celui-ci.
Au-delà du modèle de Schwartz, certains chercheurs ont tenté d’éclaircir le lien existant entre les valeurs d’une personne et la réalisation de comportements pro-environnementaux. C’est le cas de Stern qui propose un modèle liant indirectement les valeurs, croyances et normes d’une personne (2000). Il ajoute aussi le groupe de valeurs biosphériques liées à l’environnement et la biosphère.
Figure 1. Schématisation simplifiée de la théorie valeur-croyance-norme de Stern (inspiré de Stern 2000)
Pour Stern, les croyances d’une personne, c’est-à-dire la vision qu’elle a du monde ou le sentiment de responsabilité qu’elle ressent, influenceront ses comportements. Il semble que nos valeurs sont fortement associées à nos croyances, qui à leur tour, développent nos normes personnelles et même nos obligations morales d’agir. Ces normes et obligation morale influencent alors directement nos gestes et actions!
Sous cette théorie, les valeurs altruistes et biosphériques peuvent toutes deux mener à des comportements pro-environnementaux, la première pour des raisons sociales et l’autre pour la valeur intrinsèque de la nature (De Groot et Steg, 2016; Stern, 2000).
Il semble donc que favoriser le développement de valeurs dites altruistes et biosphériques en éducation est une porte d’entrée à la réalisation de comportements pro-environnementaux.
L’éducation relative à l’environnement (ERE) regorge de stratégies pour favoriser le développement de valeurs pro-environnementales. Par exemple, les programmes d’accompagnement et certification en ERE d’ENvironnement JEUnesse encouragent la mise en place de projets et d’activités qui amènent les jeunes de tous les âges à reconnecter avec leur environnement et à devenir des citoyennes et citoyens, conscients des enjeux environnementaux, et outillés pour agir dans leurs milieux.
Le concours de recyclage de piles, en partenariat avec Appel à Recycler, permet de sensibiliser les jeunes à l’importance du recyclage des piles pour la protection de l’environnement, en plus de les encourager à adopter des habitudes écoresponsables dans leur vie quotidienne.
Le CPE Vallée Sourire a mis en place quatre jardins potagers à vocation éducative. Le projet a permis aux enfants de découvrir d’où viennent les fruits et les légumes, de connecter avec la nature, d’avoir accès à des aliments sains et de développer une conscience écoresponsable.
Le CPE les Tourterelles a adhéré au projet pilote ALEX, un programme de pédagogie par la nature visant à favoriser un contact plus fréquent entre les enfants et leur environnement.
Le Collège Rosemont a mis sur pied un projet d’érablière urbaine transmettant les connaissances en acériculture, tout en valorisant le lien entre l’alimentation et l’environnement dans un contexte urbain, et plus encore!
Catherine est une amoureuse de la nature depuis sa tendre enfance. Par un désir de protéger ce qu’elle aime, elle a réalisé un baccalauréat en biologie. Il s’en est suivi une maîtrise en gestion de l’environnement. Elle poursuit actuellement un programme court en éducation relative à l’environnement croyant que l’éducation est au cœur des solutions pour assurer une meilleure protection et appréciation du monde naturel. Elle croit fortement aux rôles citoyens pour s’approprier et améliorer nos milieux de vie. Selon elle, nous sommes au front de cette essentielle transition écologique. Catherine est à la recherche de nouveaux défis en environnement qui lui permettront de concilier ses passions ainsi que ses multiples compétences.
LinkedInDans le cadre de son essai maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke, Catherine a tenté de mieux comprendre les motifs qui sous-tendent la mobilisation des jeunes face à la crise climatique et cerner le rôle clé de l’ERE dans cet engagement politique. Ainsi, ce troisième article fait partie d’une minisérie de cinq articles visant à présenter les faits saillants de sa revue de littérature, dont les déterminants de l’engagement environnemental. Dans les prochains articles, elle présentera d‘autres exemples concrets d’ERE inspirés des activités d’ENvironnement JEUnesse, telles que son colloque annuel ou le programme Jeunes leaders pour l’environnement.
Pour tous les articles de la sérieRéférences
Schwartz, S. H. (1992). Universals in the content and structure of values: Theoretical advances and empirical tests in 20 countries. Advances in experimental social psychology. Orlando, FL: Academic Press.
De Groot, J. I., et Steg, L. (2007). Value orientations and environmental beliefs in five countries: Validity of an instrument to measure egoistic, altruistic and biospheric value orientations. Journal of Cross-Cultural Psychology, 38(3), 318-332.
Schwartz, S. H. (1994). Are there universal aspects in the structure and contents of human values?. Journal of social issues, 50(4), 19-45.
Schwartz, S. H. (2012). An Overview of the Schwartz Theory of Basic Values. Online Readings in Psychology and Culture, 2(1).
Stern, P. C. (2000). Towards a coherent theory of environmentally significant behavior. Journal of Social Issues, 56.
Crédit photo: Completely green
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Margo Burgess-Pollet (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
margo@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Margo Burgess-Pollet détient une maîtrise en Évaluation Environnementale de l’Université Concordia. C’est en participant à l’organisation d’un événement sur le futur des villes qu’elle se passionne pour l’engagement des citoyens et les opportunités de changement dans les communautés pour les adapter aux changements climatiques. La justice sociale, la protection des milieux marins et aquatiques et la gestion des matières résiduelles sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Elle s’est formée en 2020 en tant qu’Ambassadrice de la réalité climatique, a fait partie de la cohorte 2022 du Parcours d’apprentissage du plaidoyer pour le climat organisé par CARE, et a été bénévole au Festival Zéro-Déchet de Montréal.
C’est avec un désir de porter des projets impactants et de solides compétences en résolution de problèmes que Margo a rejoint ENvironnement JEUnesse en 2023. Elle occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.