Avec la récente sortie de la Communauté métropolitaine de Montréal pour la consignation des bouteilles de la Société des alcools du Québec (SAQ) et le lancement du mouvement citoyen SAQ Consigne, le gouvernement Legault entre de plain-pied dans un débat qui anime le Québec depuis une vingtaine d’années. Il faut y voir pour lui l’occasion de se démarquer, là où les précédents gouvernements ont échoué, et de mettre un terme à une aberration environnementale qui perdure depuis déjà bien trop longtemps.
Si effectivement 87 % des bouteilles de la SAQ sont récupérées, il faut savoir que récupérer ne veut pas dire recycler. Il faut surtout savoir qu’aucune bouteille parmi les quelque 220 millions vendues annuellement par notre société d’État, n’est en fait recyclée, refondue, sous forme de nouveaux contenants de verre.
La plus grande partie du verre récupéré par la collecte sélective municipale, notre bac de récupération, finit sa vie dans nos dépotoirs, sous une forme ou sous une autre (recouvrement journalier ou carrément éliminé). C’est un fait. L’autre partie, dont les quantités restent à être validées de façon indépendante, sert à des fins d’abrasifs ou d’ajout cimentaire, principalement dans du mobilier urbain. Et ce, dans des initiatives qui sont majoritairement appuyées ou financées par la SAQ elle-même. Ceci lui permet d’affirmer que des débouchés existent pour le verre qui sort de nos bacs de récupération, pour nous dire que finalement, rien ne doit être changé.
Même si le verre est un contaminant pour les autres matières recyclables et que la dernière crise du recyclage a démontré les limites de son efficacité, la collecte sélective municipale demeure avantageuse pour certains producteurs, dont la SAQ. Il n’existe effectivement aucun moyen d’en mesurer sa réelle performance environnementale, encore moins son bilan carbone. Il n’existe de surcroît aucun mécanisme de suivi, aucune traçabilité, une fois que les matières recyclables sont récupérées en bordure de rue. De plus, la gestion et la reddition de comptes découlant à ce système de récupération sont la responsabilité des municipalités.
En s’opposant à l’instauration de la consigne sur ses produits, la SAQ agit à l’encontre de l’intérêt public, de l’environnement et de l’économie. Implanté de la bonne façon, un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux ne coûterait rien à l’État. Il permettrait surtout à une des plus grosses fonderies de verre, ici-même au Québec, de cesser d’importer sa matière première de provinces ou d’états américains où il existe une consigne sur ces contenants ; la qualité du verre récupéré par la consigne permettant sa refonte. Les marchés pour le recyclage du verre en verre existent donc au Québec, mais notre système de récupération actuel est incapable de les approvisionner en matière première de qualité, ce qui est en soit contre toute logique, et un immense gaspillage d’argent et de ressources.
L’objectif d’une consigne sur les bouteilles de la SAQ est bien sûr la refonte de cette matière pour fabriquer d’autres contenants de verre. Toutefois, pour les dizaines de millions de litres de vin importés en vrac et embouteillés ici, des bouteilles réutilisables pourraient être envisagées, ce que seul permet, encore une fois, un système de consigne.
Il est impératif de revoir et de bonifier nos modes de récupération, notamment en instaurant une consigne sur les bouteilles de vins et de spiritueux vendues par notre société des alcools du Québec. Il faut cesser de les mettre en opposition, mais plutôt miser sur leurs complémentarités. Il faut surtout mettre fin aux débats stériles et improductifs que ce dossier suscite. Le statu quo n’est plus une option.
Cette lettre ouverte a été publiée le 23 janvier 2019 avec pour signataires :
Eau Secours | ENvironnement JEUnesse | Équiterre | Fondation David Suzuki | Fondation Rivières | Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets | Greenpeace | Nature Québec | Regroupement des éco-quartiers | Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec | Réseau québécois des groupes écologistes | Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec)
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Marianne Ferron (pronom: elle)
Coordonnatrice au partenariat jeunesse
mferron@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée en arts du spectacle ainsi qu’en médiation culturelle, Marianne cumule plusieurs années d’expérience dans le milieu culturel. Elle y développe des compétences en communication, organisation d’événements et en accompagnement d’artistes et d’organisations dans la réalisation de projets innovants.
Au fil de son parcours, elle s’est également engagée auprès de la jeunesse, œuvrant au sein d’une organisation dédiée à l’accompagnement de jeunes porteurs de projets au Québec et à l’international. Toutes ces expériences lui ont permis de s’impliquer sur des projets répondant aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Marianne s’intéresse particulièrement aux innovations citoyennes et entrepreneuriales axées sur la préservation de l’environnement, tout en cherchant à éveiller la conscience écologique parmi les jeunes. Forte de cette aspiration, Marianne intègre avec enthousiasme l’équipe d’Environnement Jeunesse. Son rôle est d’accompagner et outiller les jeunes afin qu’elles et ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour agir et adopter des comportements écocitoyens.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.