Le 17 janvier 2019, ENvironnement JEUnesse a participé à la consultation du Ministère de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques (MELCC) sur le projet avancé par Gazoduq. Celui-ci consiste à implanter un gazoduc de 750 km reliant le réseau de gaz naturel de TransCanada PipeLines Limited (TransCanada) au futur complexe GNL de Saguenay.
Le terme consultation est un grand mot ici. Les citoyen(ne)s et les groupes étaient appelé(e)s à commenter en un maximum de 1500 caractères chacune des trois questions bien délimitées. ENvironnement JEUnesse y a néanmoins participé afin de préciser les enjeux oubliés à aborder et à exprimer nos préoccupations à l’égard du projet.
Voici l’intégralité des commentaires soumis par ENvironnement JEUnesse.
1) À la lumière de l’avis de projet et de la directive pour l’élaboration de l’étude d’impact, y-a-t-il des enjeux qui devraient être ajoutés ou davantage mis en évidence?
Les évaluations du projet Gazoduq et celle du projet Énergie Saguenay devraient plutôt être faites en une seule évaluation globale et complète. Plusieurs enjeux risquent ainsi d’être mal évalués, négligés ou tout simplement ignorés, tels que les effets cumulatifs de ces infrastructures.
En raison d’une analyse à la pièce, l’évaluation du projet de Gazoduq n’inclut pas les émissions de gaz à effet de serre liées à la production du gaz naturel (dont une grande partie par fracturation). On note dans l’avis de projet que l’utilisation du gaz naturel au lieu du charbon/mazout pourrait permettre une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Or, l’avis de projet n’évalue pas les impacts à l’horizon de 2050.
De plus, l’impact sur les bélugas est seulement inclut dans le projet Énergie Saguenay alors qu’il devrait également l’être dans le cas du projet Gazoduq.
Les enjeux qui devraient être ajoutés ou davantage mis en évidence sont (1) les effets cumulatifs du projet Gazoduq et du projet Énergie Saguenay, (2) les impacts du projet Gazoduq et du projet Énergie Saguenay sur les émissions de gaz à effet de serre à long terme, ou minimalement à l’horizon de 2050, au Québec et à l’international, et (3) les impacts du projet Gazoduq et du projet Énergie Saguenay sur la biodiversité, notamment sur les bélugas.
2) Quelles sont vos préoccupations particulières à l’égard du projet?
ENvironnement JEUnesse porte la voix des jeunes sur les questions environnementales. Le projet de Gazoduq de même que le projet Énergie Saguenay représentent une menace climatique, alors que leur réalisation représenterait des émissions de gaz à effet de serre incompatible avec un climat viable. En tant que groupe jeunesse, nous tenons à rappeler que ce sont les jeunes qui subiront le plus fortement et de façon disproportionnée les conséquences des changements climatiques. Nous sommes donc particulièrement préoccupés par ce projet.
3) Références à suggérer à l’initiateur de projet
Dans un avis récent, Pêches et Océans Canada conclut que la construction de deux ports majeurs dans le fjord du Saguenay pourrait avoir des effets négatifs pour les bélugas. Référence : Pêches et Océans Canada. 2018. « Effets potentiels des projets de construction de terminaux maritimes dans le fjord du Saguenay sur le béluga du Saint-Laurent et son habitat », Réponse des Sciences 2018/025. [En ligne] http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas-sccs/Publications/ScR-RS/2018/2018_025-fra.pdf
« Dans le but d’atteindre la cible de 2030, par exemple, la nouvelle politique énergétique du Québec prévoit soutenir le remplacement du pétrole par le gaz naturel dans l’industrie et les transports lourds, ce qui exigera des investissements considérables dans des technologies et des infrastructures qu’il faudra commencer à remplacer à leur tour à partir de 2030 afin de satisfaire aux objectifs de 2050. » Des insfrastructures telles que celles prévues dans le cadre du projet Gazoduq et du projet Énergie Saguenay sont donc incompatibles avec les cibles du Québec pour 2050. Référence : Mousseau, Normand. 2017. « Gagner la guerre du climat : Douze mythes à déboulonner », Éditions Boréal, 264 pages.
Selon le GIEC, il est encore scientifiquement possible d’agir pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Pour ce faire, les efforts requis sont sans précédent. Référence : GIEC, 2018. « Global Warming of 1,5 °C ». [En ligne] https://www.ipcc.ch/sr15/
Isabelle Briottet (pronom: elle)
Chargée en projet en environnement
isabelle@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
À venir!
Julie-Christine Martin (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
julie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 226
Julie-Christine Martin obtient son baccalauréat en sciences biologiques à l’Université de Montréal en 2016. Passionnée de la nature et des sciences depuis son enfance, c’est en janvier 2017 qu’elle découvre le milieu de l’éducation environnementale. Depuis, elle a travaillé dans des OBNL à créer et animer des activités scientifiques et des formations auprès de divers publics, notamment des jeunes autochtones et allochtones ainsi que des organismes environnementaux.
Depuis 2020, Julie-Christine siège sur le conseil d’administration de Mikana, organisme autochtone ayant pour mission de sensibiliser différents publics sur les réalités et perspectives des peuples autochtones. Elle s’implique aussi bénévolement dans différentes initiatives: un projet de place publique éphémère pour revitaliser son quartier, du mentorat avec l’organisme Fusion Jeunesse et l’évaluation de futurs chiens d’assistance psychologique avec Les chiens Togo.
Chez ENvironnement JEUnesse, Julie-Christine occupe le poste de chargée de projet en environnement. Son ouverture sur l’autre, sa connaissance du milieu scolaire ainsi que ses talents pour l’organisation d’événements seront mis à contribution alors qu’elle soutiendra les membres des programmes d’accompagnement et de certification dans leurs démarches.
Élise Guerrero (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
elise@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 224
Élise Guerrero détient un baccalauréat en sciences agroenvironnementales avec un profil transdisciplinaire. Impliquée dans le milieu de l’agriculture urbaine et de l’environnement depuis qu’elle est toute jeune, elle s’applique à régénérer les liens entre l’humain et la nature par l’éducation et la vulgarisation scientifique.
Elle a fait partie de la cohorte 2020-2021 du programme Jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse et a coordonné le Club de Permaculture de McGill (Université McGill). Elle s’implique bénévolement pour plusieurs organisations et, en 2021, elle rejoint l’équipe de la Vague écologiste au municipal. Professionnellement, elle se spécialise en vulgarisation scientifique par son implication au sein du réseau Technosciences et des Expo-sciences, au Jardin botanique de Montréal et à d’autres occasions. Les villes actives, l’accessibilité universelle et la justice sociale sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Chez ENvironnement JEUnesse, Élise occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah Lutz (pronom: elle)
Coordonnatrice des programmes éducatifs
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah Lutz possède une bonne expérience en gestion de projets. Elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation au sein de l’organisme Culture pour tous. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Animée par un désir de contribuer positivement à l’épanouissement des jeunes, Sarah se réjouit de rejoindre l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de coordonnatrice aux programmes éducatifs.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.
Sandrine Bourassa (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
sandrine@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Sandrine est détentrice d’un baccalauréat en science politique de l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2018. À la suite de ses études, elle a cumulé deux ans d’expérience à titre d’attachée politique dans un bureau de circonscription fédéral, où elle était responsable de la gestion des dossiers citoyens, des communications et des envois collectifs.
Passionnée par plusieurs sujets, dont la lutte aux changements climatiques, les enjeux d’autonomie alimentaires et la transition énergétique de nos sociétés, elle décide de quitter sa région natale pour se doter d’une spécialisation de 2e cycle en gestion de l’environnement à l’Université de Sherbrooke. Jusqu’à maintenant, cette réorientation lui a permis de s’engager bénévolement dans l’organisation du colloque annuel en environnement de son association étudiante, ainsi que de faire partie de la délégation étudiante de l’Université de Sherbrooke à la 27e conférence des parties (CdP-27) sur le climat en Égypte.
Sandrine est très enthousiaste de joindre l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre d’agente de soutien aux programmes pour la période estivale.
Geneviève Albert (pronom: elle)
Animatrice et conférencière en environnement
genevieve@incita.ca | 438-862-7949
Diplômée de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal, Geneviève est conseillère et animatrice en environnement depuis une dizaine d’années. Elle porte un intérêt particulier à la gestion des matières résiduelles et se spécialise également dans la fabrication de cosmétiques et de produits ménagers naturels. Coordonnatrice de l’Éco-quartier de Parc-Extension pendant plusieurs années, elle a développé une forte expertise en sensibilisation environnementale citoyenne et en intervention interculturelle.
Depuis 2019, elle collabore avec la coopérative Incita à plusieurs projets en milieux de travail et académiques : réalisation de caractérisations des matières résiduelles, mise en place de comités environnementaux, création de plans d’action zéro déchet et animation de différents ateliers en environnement.
Avec ENvironnement JEUnesse, elle collabore au programme Jeunes leaders pour l’environnement, notamment en animant et en coordonnant les activités de la cohorte 2021-2022.
Catherine Gauthier (pronom: elle)
Directrice générale
cgauthier@enjeu.qc.ca | 514-377-3114
Catherine Gauthier est directrice générale d’ENvironnement JEUnesse depuis 2016 et elle est titulaire d’une maîtrise en droit international et politique internationale. En 2018, elle a lancé une action collective au nom de toutes et tous les jeunes du Québec de 35 ans et moins contre le gouvernement du Canada. L’objectif principal de cette poursuite est d’amener le gouvernement canadien à respecter les droits fondamentaux des jeunes et à agir pour contrer la crise climatique.
Engagée sur les plans environnemental et social depuis l’âge de 15 ans, Catherine Gauthier possède une feuille de route hors du commun. Dès 2005, à l’âge de 16 ans, elle monte à la tribune pour s’adresser aux quelque 10 000 personnes déléguées de la 11e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en tant que membre de la délégation du gouvernement du Canada. Invitée à prononcer un discours à l’Assemblée générale de l’ONU deux ans plus tard, elle prendra part à plus d’une dizaine de conférences des parties par la suite.
Catherine Gauthier a aussi conçu et animé des séminaires à l’Université de Sherbrooke sur la politique climatique internationale. Elle est régulièrement appelée à agir sur des groupes de travail en lien avec les changements climatiques, la transition juste et équitable, l’environnement, la jeunesse et l’équité intergénérationnelle. Elle a d’ailleurs coordonné les travaux du groupe de travail jeunesse pour l’élaboration du Plan pour une économie verte du Québec. Végétarienne et tenante de l’agriculture biologique et locale, Catherine Gauthier pratique ce qu’elle prêche avec grand enthousiasme, notamment en se déplaçant à vélo 4 saisons.