Une grève mondiale pour le climat historique

Retombées multiples des jardins collectifs du Collège Shawinigan
21 mars 2019
Dévoilement du jury 2018-2019 de Cégep Vert du Québec
22 mars 2019
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Le 15 mars 2019, 150 000 étudiant(e)s étaient en grève à travers la province pour exiger des actions concrètes face aux changements climatiques de la part des gouvernements québécois et canadien. Ils ont ainsi pris part au mouvement mondial de grève pour le climat initié par Greta Thunberg, une étudiante suédoise âgée de 16 ans.

Dans les rues du centre-ville de Montréal uniquement, environ 150 000 personnes, jeunes et moins jeunes, étudiant(e)s et allié(e)s, se sont mobilisées face à l’urgence climatique. La marche a débuté vers 13h au monument à Georges-Étienne Cartier situé au pied du mont Royal. L’équipe d’ENvironnement JEUnesse était d’ailleurs présente pour soutenir les revendications étudiantes.

«Pourquoi notre futur vaut moins que le vôtre, M. Trudeau, et que le vôtre, M. Legault? Vous sacrifiez vos enfants pour votre économie», a lancé Sarah Montpetit, élève de l’École secondaire Robert-Gravel et jeune militante. Durant les allocutions de clôture de la manifestation, à la Place des Festivals, l’élève de 17 ans racontait d’ailleurs que son implication a commencé alors qu’elle avait réalisé que ses ami(e)s et elle avaient tou(te)s éliminé la possibilité d’avoir des enfants en raison des changements climatiques qui s’aggraveront dans les décennies à venir.

Plusieurs cégeps membres du réseau Cégep Vert du Québec étaient présents à la manifestation, dont les délégations du Cégep de Saint-Laurent, du Cégep du Vieux Montréal ou du Cégep Marie-Victorin. Au Collège Dawson, les étudiant(e)s ont tenu un sit-in dans l’atrium afin de démontrer leurs préoccupations en matière de changements climatiques et de l’environnement. Au Collège Shawinigan, même si les étudiant(e)s n’avaient pas voté en faveur d’une grève, des étudiant(e)s ont organisé une manifestation en solidarité au mouvement.

Des rassemblements ont également eu lieu à Québec, à Sherbrooke, à Lennoxville et à Gaspé entre autres municipalités. Plus de 2000 rassemblements étaient prévus à travers le monde, dont des dizaines au Canada. Quelques centaines de jeunes se sont d’ailleurs rassemblé(e)s devant le parlement à Ottawa.

Des jeunes du secondaire au rendez-vous

À Montréal, des élèves des écoles secondaires Robert-Gravel, Sophie-Barat, Joseph-François-Perreault, George-Vanier et l’Académie de Roberval se sont levé(e)s aux petites heures du matin afin de forcer la suspension de leurs cours. En solidarité avec les étudiant(e)s universitaires et collégiaux(ales), les élèves ont formé des chaînes humaines autour de leur établissement. Certains manifestant(e)s ont ensuite rejoint la marche au centre-ville de Montréal.

Le Jour de la Terre: prochain rendez-vous pour le climat

L’organisme Jour de la Terre Québec, en collaboration avec plus d’une vingtaine de groupes environnementaux dont ENvironnement JEUnesse, prépare cette année une grande mobilisation à Québec. Le collectif appelle les jeunes à venir encercler l’Assemblée nationale le 22 avril 2019 et à lancer un message fort aux décideur(euse)s: arrêtons de tourner en rond maintenant!

La Planète s’invite au Parlement prévoit également une série d’activités de mobilisation dans le cadre d’une Semaine de la Terre du 22 au 27 avril prochain.

Des étudiant(e)s du monde entier répondent à l’appel de Greta Thunberg

La jeune Greta Thunberg fait grève tous les vendredis depuis plusieurs mois afin d’exiger des politiques concrètes pour lutter contre les changements climatiques de la part de son gouvernement. Elle a inspiré des milliers de jeunes à travers la planète à faire de même. Ces grèves, connues sur le web sous le mot-clic #FridaysForFuture, ont mené à la mobilisation mondiale du 15 mars 2019. La prochaine grève étudiante mondiale pour le climat est prévue le 27 septembre prochain, lors de la journée Earth Strike.

Dans le monde, ce sont plus d’un million d’étudiant(e)s qui ont manifesté pour le climat, de Sydney à Vancouver. D’ailleurs, selon 350.org, c’est la manifestation montréalaise qui a rassemblé le plus de jeunes parmi plus de 2000 événements du genre à travers la planète.

Trois grandes demandes portées par les jeunes

Le collectif La planète s’invite à l’Université exige des décideur(euse)s politiques:

  • La mise sur pied d’un programme d’éducation à l’écologie et de sensibilisation à la crise climatique;
  • L’adoption d’une loi climatique pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius;
  • Une plus grande transparence concernant les investissements publics afin de désinvestir des énergies fossiles.

La première demande du collectif fait d’ailleurs écho à la Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté élaborée par un collectif d’acteurs provenant de 57 institutions et organisations de notre société éducative, tant dans les milieux d’enseignement formel que dans les contexte d’éducation non formelle.

La Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté a été envoyée au ministre de l’Environnement (MELCC), au ministre de l’Éducation (MÉES), à la ministre déléguée à l’Éducation ainsi qu’à l’officière en développement durable du même ministère.

Le document propose notamment l’intégration adéquate de l’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté aux curriculums scolaires et aux pratiques d’éducation formelle ainsi que l’harmonisation des différentes sphères d’action éducative (formelle et non formelle comme les ONG, musées, parcs, etc.), entre les ministères concernés et entre l’appareil gouvernemental et les différents acteurs du monde de l’éducation.

Pour en savoir plus

Suivre La planète s'invite à l'Université Photos de la manifestation Participer à la mobilisation du 22 avril Semaine de la Terre Stratégie québécoise d'éducation en matière d'environnement et d'écocitoyenneté