Montréal, le 27 juin 2019 – Le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-nationale, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, La Fondation David Suzuki, Greenpeace, Le Pacte, Trajectoire Québec et Vivre en Ville rappellent que le projet de tunnel entre Lévis et Québec représenterait un gaspillage pharaonesque de fonds publics. Ce gouvernement, qui s’autoproclame pragmatique, procède à l’aveugle pour ce qui serait le plus important investissement public des prochaines années: les coûts ne seront pas connus avant le dépôt du dossier d’affaires et les impacts environnementaux sont inconnus, mais la ministre Guilbault maintient l’engagement irresponsable de commencer les travaux avant octobre 2022.
Le troisième lien n’est pas un projet modéré, comme souhaite le faire paraître le gouvernement Legault. Aucun expert n’appuie ce projet extrêmement coûteux et dont l’utilité n’a pas été démontrée. Rappelons que l’Enquête origine destination de la région de la capitale nationale démontre que moins de 1 % des déplacements régionaux à l’heure de pointe du matin proviennent de l’est de Lévis à destination de l’est de Québec (4300 déplacements sur 518 000 selon l’Enquête origine-destination 2017).
Selon Karel Mayrand, directeur de la Fondation David Suzuki pour le Québec, « Le troisième lien est pour le gouvernement Legault ce que l’achat du pipeline Trans Mountain a été pour le gouvernement Trudeau: un test de crédibilité sur le dossier du climat. L’intention évoquée hier par le premier ministre d’utiliser le Fonds vert pour financer des transports collectifs dans cette infrastructure routière n’est qu’une vaine tentative d’écoblanchiment. Le Fonds vert ne doit pas servir à augmenter les émissions de GES mais à les réduire. »
« La Politique de mobilité durable et tous les experts affirment que l’augmentation de la capacité routière contribue à l’accroissement de la congestion et des émissions de GES. Des milliards de dollars dépensés uniquement pour le respect d’une promesse électorale, ce n’est pas de la gestion responsable et c’est incohérent avec l’intention affichée du gouvernement de vouloir faire face à l’urgence climatique » a déclaré Jessie Pelchat, chercheure en transport chez Équiterre.
« Le gouvernement du Québec et le ministre des Transports ont très bien travaillé dans les dossiers de transport collectif depuis octobre dernier. Le gouvernement va recevoir en 2020 le dépôt des études du consortium d’ingénieurs sur les besoins en transport, l’optimisation du réseau routier et de transport collectif, ainsi que la nécessité de proposer des solutions qui ont été éprouvées ailleurs dans le monde. Je reste confiant que le gouvernement saura regarder les chiffres pour ce qu’ils sont, avec intelligence et pragmatisme, et décider de ne pas aller de l’avant avec un 3e lien autoroutier entre Québec et Lévis », souligne Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-nationale.
« Alors que le gouvernement entame un chantier sur le financement des réseaux de transport, il doit faire preuve d’une grande rigueur quant à l’orientation de ses investissements », affirme Samuel Pagé-Plouffe, coordonnateur de l’Alliance TRANSIT. Encore tout récemment, monsieur Guy Bergeron, ingénieur spécialisé en conception de routes au MTQ, expliquait le défi colossal d’entretenir l’énorme réseau routier québécois. Rappelons aussi que le gouvernement s’est engagé à atteindre un niveau d’investissement égal (50-50) au PQI pour les transports collectifs et le réseau routier. Cela qui signifie actuellement plus d’une dizaine de milliards supplémentaires à investir en transport collectif. Il serait pratiquement impossible d’y arriver en y ajoutant des milliards dans le développement de la capacité routière.»
« Il ne s’agit pas d’un projet autoroutier ordinaire. Même avec le meilleur cadre réglementaire, l’incitatif à l’étalement urbain serait monstrueux, nuirait à la consolidation des secteurs à fort potentiel et encouragerait la spéculation sur le territoire agricole », souligne Jeanne Robin, directrice principale de Vivre en Ville. « En abandonnant l’idée de traverser l’île d’Orléans, le gouvernement montre toutefois qu’il est capable d’évoluer sur ce dossier. Souhaitons que sa réflexion s’approfondisse aussi sur les éléments fondamentaux du projet, pendant qu’il en est encore temps. »
« Le gouvernement est complètement déconnecté de la réalité d’aujourd’hui. Depuis des mois, les jeunes se mobilisent de manière historique pour exiger des actions concrètes face à la crise climatique de la part de nos gouvernements. La construction d’un 3e lien entre Lévis et Québec, augmentant de manière dangereuse nos émissions de GES, est incompatible avec la décarbonisation de notre société », rappelle Catherine Gauthier, directrice générale d’ENvironnement JEUnesse.
« Le gouvernement Legault continue à reculer dans la lutte climatique en se lançant tête première dans un projet insensé, décrié par tous les experts en transport, s’est insurgé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada. Dans l’actuel contexte d’urgence climatique qu’a reconnue M. Legault, le projet de 3e lien doit être renvoyé aux calendes grecques, car il entraînerait inévitablement une augmentation de l’étalement urbain et des émissions de gaz à effet de serre ».
« Le gouvernement fait la grand messe pour consulter tout le monde sur le prochain plan d’action climat et de l’autre côté poursuit un des projets les plus aberrants qui va annuler tous les efforts de changements de comportements qui sont essentiels pour répondre à l’urgence climatique. Le 3e lien ne doit pas voir le jour point », affirme Dominic Champagne, co-instigateur du Pacte pour la transition.
« Ce n’est pas en mettant une voie réservée sur une infrastructure autoroutière que cela devient un bon projet de transport collectif. Pour répondre aux besoins des usagers de la région de Québec, il faut prioriser le réseau structurant et mettre de côté le projet de troisième lien » dénonce Sarah V. Doyon, directrice de Trajectoire Québec.
– 30 –
Ryan Worms
514-605-2000
Isabelle Briottet (pronom: elle)
Chargée en projet en environnement
isabelle@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Isabelle a fait des études en coopération internationale et droit humain, ce qui l’a amenée à travailler dans des organismes où elle a acquis une grande expérience en coordination et en gestion de projet. Ces dernières années, elle a également évolué dans le domaine de l’éducation et du renforcement des capacités afin d’outiller les individus et les organismes vers une transition socio-écologique porteuse de justice sociale. Des projets de parcours d’ateliers ou de mentorat ayant pour but de susciter l’engagement et l’implication des élèves et des jeunes l’ont notamment amenée à collaborer avec des personnes issues du milieu scolaire et de la communauté collégiale.
Passionnée et fortement investie, elle adopte une perspective transversale, inclusive et profondément bienveillante dans ce qu’elle entreprend. Chez ENvironnement JEUnesse, Isabelle occupe le poste de Chargée de projets en environnement.
Julie-Christine Martin (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
julie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 226
Julie-Christine Martin obtient son baccalauréat en sciences biologiques à l’Université de Montréal en 2016. Passionnée de la nature et des sciences depuis son enfance, c’est en janvier 2017 qu’elle découvre le milieu de l’éducation environnementale. Depuis, elle a travaillé dans des OBNL à créer et animer des activités scientifiques et des formations auprès de divers publics, notamment des jeunes autochtones et allochtones ainsi que des organismes environnementaux.
Depuis 2020, Julie-Christine siège sur le conseil d’administration de Mikana, organisme autochtone ayant pour mission de sensibiliser différents publics sur les réalités et perspectives des peuples autochtones. Elle s’implique aussi bénévolement dans différentes initiatives: un projet de place publique éphémère pour revitaliser son quartier, du mentorat avec l’organisme Fusion Jeunesse et l’évaluation de futurs chiens d’assistance psychologique avec Les chiens Togo.
Chez ENvironnement JEUnesse, Julie-Christine occupe le poste de chargée de projet en environnement. Son ouverture sur l’autre, sa connaissance du milieu scolaire ainsi que ses talents pour l’organisation d’événements seront mis à contribution alors qu’elle soutiendra les membres des programmes d’accompagnement et de certification dans leurs démarches.
Élise Guerrero (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
elise@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 224
Élise Guerrero détient un baccalauréat en sciences agroenvironnementales avec un profil transdisciplinaire. Impliquée dans le milieu de l’agriculture urbaine et de l’environnement depuis qu’elle est toute jeune, elle s’applique à régénérer les liens entre l’humain et la nature par l’éducation et la vulgarisation scientifique.
Elle a fait partie de la cohorte 2020-2021 du programme Jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse et a coordonné le Club de Permaculture de McGill (Université McGill). Elle s’implique bénévolement pour plusieurs organisations et, en 2021, elle rejoint l’équipe de la Vague écologiste au municipal. Professionnellement, elle se spécialise en vulgarisation scientifique par son implication au sein du réseau Technosciences et des Expo-sciences, au Jardin botanique de Montréal et à d’autres occasions. Les villes actives, l’accessibilité universelle et la justice sociale sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Chez ENvironnement JEUnesse, Élise occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah Lutz (pronom: elle)
Coordonnatrice des programmes éducatifs
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah Lutz possède une bonne expérience en gestion de projets. Elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation au sein de l’organisme Culture pour tous. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Animée par un désir de contribuer positivement à l’épanouissement des jeunes, Sarah se réjouit de rejoindre l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de coordonnatrice aux programmes éducatifs.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.
Sandrine Bourassa (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
sandrine@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Sandrine est détentrice d’un baccalauréat en science politique de l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2018. À la suite de ses études, elle a cumulé deux ans d’expérience à titre d’attachée politique dans un bureau de circonscription fédéral, où elle était responsable de la gestion des dossiers citoyens, des communications et des envois collectifs.
Passionnée par plusieurs sujets, dont la lutte aux changements climatiques, les enjeux d’autonomie alimentaires et la transition énergétique de nos sociétés, elle décide de quitter sa région natale pour se doter d’une spécialisation de 2e cycle en gestion de l’environnement à l’Université de Sherbrooke. Jusqu’à maintenant, cette réorientation lui a permis de s’engager bénévolement dans l’organisation du colloque annuel en environnement de son association étudiante, ainsi que de faire partie de la délégation étudiante de l’Université de Sherbrooke à la 27e conférence des parties (CdP-27) sur le climat en Égypte.
Sandrine est très enthousiaste de joindre l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre d’agente de soutien aux programmes pour la période estivale.
Geneviève Albert (pronom: elle)
Animatrice et conférencière en environnement
genevieve@incita.ca | 438-862-7949
Diplômée de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal, Geneviève est conseillère et animatrice en environnement depuis une dizaine d’années. Elle porte un intérêt particulier à la gestion des matières résiduelles et se spécialise également dans la fabrication de cosmétiques et de produits ménagers naturels. Coordonnatrice de l’Éco-quartier de Parc-Extension pendant plusieurs années, elle a développé une forte expertise en sensibilisation environnementale citoyenne et en intervention interculturelle.
Depuis 2019, elle collabore avec la coopérative Incita à plusieurs projets en milieux de travail et académiques : réalisation de caractérisations des matières résiduelles, mise en place de comités environnementaux, création de plans d’action zéro déchet et animation de différents ateliers en environnement.
Avec ENvironnement JEUnesse, elle collabore au programme Jeunes leaders pour l’environnement, notamment en animant et en coordonnant les activités de la cohorte 2021-2022.
Catherine Gauthier (pronom: elle)
Directrice générale
cgauthier@enjeu.qc.ca | 514-377-3114
Catherine Gauthier est directrice générale d’ENvironnement JEUnesse depuis 2016 et elle est titulaire d’une maîtrise en droit international et politique internationale. En 2018, elle a lancé une action collective au nom de toutes et tous les jeunes du Québec de 35 ans et moins contre le gouvernement du Canada. L’objectif principal de cette poursuite est d’amener le gouvernement canadien à respecter les droits fondamentaux des jeunes et à agir pour contrer la crise climatique.
Engagée sur les plans environnemental et social depuis l’âge de 15 ans, Catherine Gauthier possède une feuille de route hors du commun. Dès 2005, à l’âge de 16 ans, elle monte à la tribune pour s’adresser aux quelque 10 000 personnes déléguées de la 11e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en tant que membre de la délégation du gouvernement du Canada. Invitée à prononcer un discours à l’Assemblée générale de l’ONU deux ans plus tard, elle prendra part à plus d’une dizaine de conférences des parties par la suite.
Catherine Gauthier a aussi conçu et animé des séminaires à l’Université de Sherbrooke sur la politique climatique internationale. Elle est régulièrement appelée à agir sur des groupes de travail en lien avec les changements climatiques, la transition juste et équitable, l’environnement, la jeunesse et l’équité intergénérationnelle. Elle a d’ailleurs coordonné les travaux du groupe de travail jeunesse pour l’élaboration du Plan pour une économie verte du Québec. Végétarienne et tenante de l’agriculture biologique et locale, Catherine Gauthier pratique ce qu’elle prêche avec grand enthousiasme, notamment en se déplaçant à vélo 4 saisons.