Montréal, le 16 novembre 2020 — En réaction au dévoilement du Plan pour une économie verte (PÉV) par le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, les membres du groupe de travail jeunesse déplorent que la vaste majorité de leurs recommandations aient été écartées.
Dans un contexte de crise climatique et où le premier ministre du Québec, M. François Legault, a réitéré à maintes reprises sa volonté de faire du Québec un leader climatique, le PÉV présenté aujourd’hui n’est en rien un plan d’action à la hauteur de ces ambitions.
Réunie le 20 septembre dernier, la Commission de la relève de la CAQ a tenu à défendre l’équité intergénérationnelle. Son président, Keven Brasseur, déclarait d’ailleurs que «l’équité n’est pas seulement financière.» C’est aussi la «garantie d’un environnement propre pour les futures générations.» Ainsi, il faut «mettre les bouchées doubles pour atteindre nos cibles de gaz à effet de serre», avait-il précisé.
L’engagement du gouvernement du Québec à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 est ambitieux. Il est d’autant plus important d’accompagner cet engagement de mesures robustes et cohérentes avec cette cible, et non pas seulement des demi-mesures. Si le groupe de travail jeunesse a proposé des mesures pour transformer notre société, la lecture du PÉV montre que les recommandations de la jeunesse semblent avoir été écartées par le gouvernement Legault.
«La crise de la COVID-19 nous donne l’acceptabilité sociale requise pour rompre avec la société de consommation et respecter les limites de la Terre, améliorer notre rapport à la nature et encourager une écocitoyenneté active; ces trois axes transformationnels sont ceux proposés par le groupe de travail jeunesse. Or, le PÉV ressemble davantage à un plan d’affaires pour le Québec qu’à un plan de lutte contre la crise climatique. C’est inacceptable!» —Catherine Gauthier, directrice générale d’ENvironnement JEUnesse
Les technologies, et encore moins celles qui n’existent pas encore, ne doivent pas être les seuls véhicules de la transition. La mise en œuvre du plan devra appuyer des changements systémiques majeurs. La transition vers d’autres types d’énergies n’est pas une solution suffisante. Sans objectif de réduction nette du gaz naturel, il n’y a pas de transition. Au contraire, le gouvernement ne ferme pas la porte à l’expansion des énergies fossiles.
«Il est irresponsable de la part du gouvernement de se limiter à des programmes incitatifs et à quelques subventions sans vision d’ensemble. Nous avons besoin de réglementation et de mesures fiscales visant à changer nos modes de vie et de consommation, afin d’être à la hauteur de ce qu’exige la crise climatique. Sinon, la relance économique n’aura rien de durable. Nous n’avons plus de temps pour des considérations électoralistes: la technologie seule ne réglera pas le problème.» —Viviane Aubin, candidate à la profession d’ingénieur
Le PÉV ne prévoit malheureusement pas de mesure exigeant l’affichage environnemental de l’impact des biens et des produits, qui, à l’instar des valeurs nutritives sur les aliments, permettrait aux Québécois et aux Québécoises de connaître l’impact de leurs achats et de faire des choix plus éclairés. De plus, l’adaptation aux changements climatiques est reléguée en dernier plan alors qu’une vision transversale est nécessaire pour faire face aux conséquences déjà très tangibles de la crise climatique.
«Le Québec fait face depuis plusieurs mois à une crise sanitaire, qui a pesé lourd sur les communautés, l’économie et le système de santé. Nous n’avons pas le luxe de faire face à nouveau à une autre crise de cette ampleur. Alors que nous entamons un processus de relance, nos choix politiques doivent transformer positivement nos milieux de vie en s’orientant vers la résilience, la lutte aux changements climatiques et la protection de l’environnement. Malheureusement, le plan présenté aujourd’hui est plutôt maigre, et ne semble pas se saisir de toutes les opportunités dont nous disposons pour assurer un futur vert et en santé.» —Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement
Le groupe de travail jeunesse demande au gouvernement d’instaurer un véritable mécanisme de suivi indépendant, rigoureux et périodique de nos objectifs, avec des cibles intermédiaires renouvelées tous les cinq ans, pour répondre à l’urgence climatique. Cette idée rejoint la proposition de la Commission de la relève de la CAQ qui a elle aussi demandé à ce que le gouvernement du Québec adopte un budget carbone chaque année, permettant ainsi d’atteindre la carboneutralité. Cet outil sera efficace à condition que le gouvernement s’en donne les moyens en s’appuyant sur les meilleures pratiques en la matière reconnues à l’international. Le gouvernement doit également être imputable face à la société civile quant à ses engagements, par une reddition de comptes rigoureuse pour restaurer la confiance citoyenne quant à l’action climatique.
«Nous voulons plus que des vœux pieux, nous voulons un gouvernement pragmatique qui agit de manière responsable dès maintenant. Viser la carboneutralité pour 2050 requiert une planification minutieuse des mesures à mettre en œuvre pour atteindre cette cible, autant au niveau fiscal que législatif. Or, si l’on regarde les exigences de la science du climat, le Québec ne fait pas sa juste part pour limiter l’augmentation des températures mondiales sous le seuil de 1,5°C. Pire encore, nous passons déjà à côté de notre cible de réduction de 2020, et les lacunes du PEV sont préoccupantes pour l’atteinte de la cible de 2030. Miser sur des technologies qui n’existent pas encore ou sur des transferts de crédits carbone pour 58% des réductions de GES, ce n’est pas être pragmatique. Le Québec a les moyens d’agir et c’est ce que nous exigeons: un plan concret, ancré dans les exigences de la science, pour réussir une transition juste pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises.» —André-Yanne Parent, directrice générale du Projet de la réalité climatique Canada
«Il est clair que le Québec a le potentiel et la capacité d’être un vrai leader climatique qui fait sa juste part pour limiter la hausse de température à 1,5 °C le plus tôt possible. C’est angoissant de penser que le capitaine du bateau n’arrive toujours pas à saisir les conséquences du manque d’ambition des mesures de son plan climatique. Soyons honnêtes, face à un consensus de plus en plus large au sein de la société québécoise sur l’importance d’augmenter l’ambition des politiques actuelles, François Legault défend cette minorité qui croit qu’on a le luxe de négocier avec l’atmosphère». —Eddy Pérez, analyste principal aux politiques internationales du Réseau action climat Canada
Les propositions de la jeunesse sont nombreuses et innovantes: cliquez ici pour télécharger le tableau synthèse des recommandations du groupe de travail jeunesse.
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Le 18 juin 2019, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, répondait à l’appel à l’action lancé par le premier ministre du Québec, M. François Legault, et annonçait la création de cinq groupes de travail pour contribuer à l’élaboration du Plan d’électrification et de changements climatiques (PECC); le PECC est aujourd’hui devenu le PÉV. Parmi ces groupes, le groupe de travail jeunesse s’est vu confier le mandat d’identifier des pratiques, des technologies, des modèles et des domaines d’intervention nouveaux ou émergents.
Catherine Gauthier
Directrice générale | ENvironnement JEUnesse
cgauthier@enjeu.qc.ca | 514-377-3114
Dre Claudel Pétrin-Desrosiers
Présidente | Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME)
claudel.pdesrosiers@gmail.com | 438-831-0594
Viviane Aubin
Candidate à la profession d’ingénieur
viviane.aubin@polymtl.ca | 514-567-6622
André-Yanne Parent
Directrice générale | Le Projet de la réalité climatique Canada
ayparent@climatereality.ca | 438-933-4898
Eddy Pérez
Analyste principal aux politiques internationales | Réseau action climat Canada
eddy@climateactionnetwork.ca
Crédit photo: Bruno Perrin/Unsplash
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Marianne Ferron (pronom: elle)
Coordonnatrice au partenariat jeunesse
mferron@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée en arts du spectacle ainsi qu’en médiation culturelle, Marianne cumule plusieurs années d’expérience dans le milieu culturel. Elle y développe des compétences en communication, organisation d’événements et en accompagnement d’artistes et d’organisations dans la réalisation de projets innovants.
Au fil de son parcours, elle s’est également engagée auprès de la jeunesse, œuvrant au sein d’une organisation dédiée à l’accompagnement de jeunes porteurs de projets au Québec et à l’international. Toutes ces expériences lui ont permis de s’impliquer sur des projets répondant aux enjeux sociétaux et environnementaux.
Marianne s’intéresse particulièrement aux innovations citoyennes et entrepreneuriales axées sur la préservation de l’environnement, tout en cherchant à éveiller la conscience écologique parmi les jeunes. Forte de cette aspiration, Marianne intègre avec enthousiasme l’équipe d’Environnement Jeunesse. Son rôle est d’accompagner et outiller les jeunes afin qu’elles et ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour agir et adopter des comportements écocitoyens.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.