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6 février 2020Afin que 2020 soit l’année de l’action, Pour le futur Montréal et Québec (PLF), le Devoir Environnemental Collectif (DEC) et La planète s’invite à l’Université (LPSU) s’associent et annoncent la création de la CEVES: la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (se prononce comme la sève d’un arbre). La coalition revendique un Plan national d’urgence pour la justice climatique et lance un appel à la grève climatique du 30 mars au 3 avril 2020.
La CEVES rassemble ces jeunes et ces étudiant·e·s du secondaire à l’université dans une volonté de solidifier leurs actions collectives. Face à l’incapacité totale des gouvernements à se transformer, à laquelle s’ajoutent l’effondrement de notre environnement, une pollution qui continue d’atteindre des sommets sans précédent, un système économique dépassé et des violences commises aux nations autochtones, aux femmes et aux populations marginalisées, les étudiant·e·s du Québec s’unissent pour réclamer un Plan national d’urgence pour la justice climatique.
«La justice environnementale doit nous amener à changer profondément notre société dès maintenant. Rappelez-vous: nous étions quelque 150 000 personnes dans les rues du Québec le 15 mars 2019, puis plus de 500 000 le 27 septembre, et ce n’était que le début!» rappelle Mika Pluviose, porte-parole de la CEVES au niveau secondaire.
Une seule revendication: un Plan national d’urgence pour la justice climatique
La coalition exige des gouvernements fédéral, provincial et municipal l’élaboration et la mise en place, d’ici la fin de 2020, d’un plan complet d’urgence pour la justice climatique basé sur les sept principes fondamentaux suivants:
- Respecter la science et les savoirs autochtones;
- Adopter des cibles annuelles de réduction de gaz à effet de serre (GES) qui forcent l’atteinte de la carboneutralité en 2030;
- Mettre intégralement en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA);
- Assurer la protection des communautés vulnérables au Canada;
- Œuvrer en collaboration avec les populations du globe qui sont disproportionnellement affectées par la crise climatique;
- Mettre entièrement et immédiatement fin à tout projet d’exploration, d’exploitation et de transport d’hydrocarbures;
- Le dernier principe concerne spécifiquement le Québec: soutenir la mise en œuvre de la Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté.
Nous n’attendrons pas les gouvernements: appel à une semaine de la transition
Comme premier coup d’envoi de sa mobilisation, la CEVES organise la Semaine de la transition qui se déroulera du 30 mars au 3 avril 2020. Il s’agit d’une semaine de grève pour promouvoir l’importance de l’éducation populaire sur la transition environnementale et sociale. Des manifestations auront lieu partout au Canada et sur la planète lors du point culminant de cette semaine, le vendredi 3 avril 2020.
«Si le gouvernement ne peut informer intégralement la population étudiante au sujet de la crise climatique, nous nous devons de prendre en charge cette éducation», souligne Tristan Pérez, porte-parole de la CEVES au niveau collégial.
La Semaine de la transition portera précisément sur deux enjeux d’actualité: le projet GNL Québec et le projet de Coastal GasLink Pipeline. La coalition exige l’abandon immédiat de ces deux projets dans leur intégralité. De par sa quantité émise de CO2, le premier projet annulerait tous les efforts de réduction de GES du Québec depuis 1990. Quant au second, il porte atteinte aux droits de la Première nation Wet’suwet’en, persécutée par la GRC. Par conséquent, cette dernière ne peut plus occuper, gérer ni entretenir ses terres de son propre gré, ce qui est une violation de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
«De plus, cette mobilisation vise à se réapproprier les milieux éducatifs afin qu’ils deviennent des milieux propices à l’instauration de la transition. Pour ce faire, les étudiant·e·s sont invité·e·s à se mobiliser pour des luttes locales concernant leur propre institution scolaire, comme le désinvestissement du secteur des énergies fossiles des fonds de placement universitaires», ajoute Christina Lau, organisatrice à l’Université McGill.
Rappelons-le, le Canada et le Québec sont présentement en voie de rater complètement leur cible de réduction de GES, des cibles qui sont bien en deçà des exigences de la science actuelle. Les gouvernements se doivent donc d’écouter la voix des jeunes et de la science en adoptant des mesures ambitieuses. La CEVES espère recevoir une réponse de la part des gouvernements d’ici la fin de sa Semaine de la transition, faute de quoi la coalition se verra dans l’obligation d’augmenter ses moyens de pression.
Renseignements :
Léonard Leclerc
Relations médias pour la CEVES
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