Une serre à l’école secondaire du Tournesol
23 mars 2021L’implication au quotidien
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29 mars 2021Tiohti:áke/Montréal, le 24 mars 2021 – ENvironnement JEUnesse tient à souligner la qualité du rapport sur le projet GNL Québec du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rendu public plus tôt aujourd’hui. Le rapport de la commission reprend un bon nombre de préoccupations exprimées par les groupes environnementaux, citoyens et communautaires, de même que les jeunes (pour consulter la réaction commune de ces groupes).
Selon l’analyse de la commission, «la somme des risques afférents au projet dépasse celle de ses avantages». De plus, comme le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques l’a reconnu en point de presse, le promoteur de GNL Québec n’a pas réussi à démontrer que «les trois conditions incontournables» sont respectées, soit l’acceptabilité sociale, la contribution à la transition énergétique et la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
«Avec non pas une, ni deux mais bien trois conditions incontournables non respectées, ce projet ne peut tout simplement pas aller de l’avant! La réalisation du projet compromettrait l’équité intergénérationnelle en léguant un fardeau colossal aux plus jeunes générations de lutter contre la crise climatique», rappelle Catherine Gauthier, directrice générale d’ENvironnement JEUnesse.
Le mémoire d’ENvironnement JEUnesse est d’ailleurs cité à la page 28 du rapport du BAPE:
L’organisme ENvironnement JEUnesse invite aussi à élargir la perspective:
Il ne faut pas entrer dans la mentalité de dire que «c’est juste UN projet de plus, ce n’est pas lui qui causera une hausse de température et donc la crise climatique et humanitaire!» Au contraire, il faut se dire que plusieurs compagnies pensent ainsi et que, par conséquent, plusieurs projets sont réalisés suivant cette manière de penser.
En effet, le rapport du BAPE souligne que les effets cumulatifs du projet ne sont pas pris en compte par le promoteur.
À nouveau, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a laissé sous-entendre un biais favorable envers le projet. Questionné en anglais sur les conclusions du rapport, le ministre a expliqué que le promoteur avait au moins quelques semaines ou quelques mois pour répondre aux questions soulevées par le rapport, précisant «pour s’assurer que le projet soit ultimement acceptable» (traduction libre de «to make sure ultimately that the project is acceptable»).
ENvironnement JEUnesse demande au ministre et au gouvernement du Québec d’accepter les conclusions du rapport et, en l’absence du respect des trois «conditions incontournables», de se positionner clairement contre le projet de GNL Québec.
Pour rappel, 91% des mémoires présentés dans le cadre des audiences et des consultations publiques du BAPE étaient contre le projet, révélant l’absence d’acceptabilité sociale pour ce projet.
Renseignements:
Catherine Gauthier
Directrice générale | ENvironnement JEUnesse
cgauthier@enjeu.qc.ca | 514-377-3114
À propos d’ENvironnement JEUnesse
Créé en 1979, ENvironnement JEUnesse (ENJEU) est un organisme d’éducation relative à l’environnement qui vise à conscientiser les jeunes du Québec aux enjeux environnementaux, les outiller à travers ses projets éducatifs et les inciter à agir dans leur milieu. www.enjeu.qc.ca
À propos du mémoire d’ENvironnement JEUnesse
Dans le cadre des consultations publiques sur le projet de Gazoduq et de GNL Québec par le BAPE, une trentaine de jeunes se sont rassemblés lors d’un atelier, organisé par ENvironnement JEUnesse en octobre 2020, pour collaborer sur un mémoire qui présente leurs inquiétudes et leur opposition au projet. Le mémoire, parsemé de témoignages poignants, de poèmes, d’une lettre ouverte, et même d’une oeuvre d’art, s’articule autour de quatre thématiques centrales:
- Pas de compromis possible pour l’équité intergénérationnelle: Les jeunes réunis lors de l’atelier ont dénoncé l’énorme impact qu’aurait le projet, notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre, sur les jeunes et les futures générations.
- Le fjord, un environnement unique pour la biodiversité: Le groupe de participantes et de participants s’inquiète également de la mise à risque de la santé du fjord et de sa biodiversité. Il relève l’incohérence des gouvernements à considérer un projet qui pourrait mettre en danger des espèces qui se retrouvent dans une aire protégée.
- Des emplois pour qui au juste? Dans le mémoire, les jeunes se questionnent sur la réelle rentabilité du projet pour le Québec. Pendant la période de fonctionnement de l’usine, seulement le quart des emplois créés seront disponibles pour la population québécoise. Sans compter le fait que le projet pourrait nuire à d’autres industries locales, comme le tourisme.
- Une vague de pollution associée au transport maritime: Les risques de déversements associés aux 1300 passages par année des méthaniers sont, eux aussi, source d’inquiétudes. De plus, l’enjeu d’une potentielle pollution visuelle par ces méthaniers est soulevé.
En somme, les jeunes participantes et participants à l’atelier rejoignent les préoccupations exprimées par bien des expertes et experts: pour le bien de la santé de la population, de l’environnement et de l’économie québécoise, le projet de Gazoduq et de GNL Québec ne devrait absolument pas voir le jour.
Crédit photo: Biogenus