Le vélo, une histoire d’amour en famille

Près de 80 CPE et garderies engagés pour les familles… et pour l’environnement!
9 mai 2022
ENvironnement JEUnesse et Appel à Recycler dévoilent les jeunes championnes et champions du recyclage de piles
25 mai 2022
Près de 80 CPE et garderies engagés pour les familles… et pour l’environnement!
9 mai 2022
ENvironnement JEUnesse et Appel à Recycler dévoilent les jeunes championnes et champions du recyclage de piles
25 mai 2022

983 230, c’est le nombre de véhicules immatriculés à Montréal en 2022 (Ville de Montréal, 2022). Si ce chiffre peut paraître faible, il n’en est rien. En effet, si l’on prend en compte la population montréalaise la même année, soit 2 069 849 personnes (ministère de l’Économie et de l’Innovation, 2022) on se rend compte qu’au moins une personne sur trois possède une voiture sur l’île.

Et pourtant, Montréal n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de mobilité durable. Dans la ville, on ne compte pas moins de 3 000 kilomètres de pistes cyclables, quatre lignes de métro, 220 lignes de bus et plusieurs services de voitures partagées. Malgré tout, entre 2019 et 2020, Montréal enregistre une nouvelle hausse du nombre de véhicules immatriculés. Si beaucoup font le choix de l’auto, malgré les contraintes qui s’y rapportent, d’autres font un choix bien différent en décidant de profiter des nombreux moyens de transport disponibles dans la métropole.

La photo est un égoportrait qui montre une famille à vélo. Il y a quatre personnes qui posent devant une rue résidentielle à Montréal. Il fait soleil et c'est l'été. À gauche, une femme porte des lunettes de soleil et un casque de vélo. Derrière elle, un petit enfant en veste bleue est assis dans un siège orange fixé sur le vélo. À droite du petit enfant, il y a un enfant aux longs cheveux blonds et portant un casque assis sur un petit vélo. Le petit vélo est attaché par une barre à un vélo d'adulte. À la toute droite de la photo, un homme portant un casque et des lunettes sourit. Il porte une chemise à carreaux ouverte sur un t-shirt noir sur lequel on lit le mot «quiet» en blanc.

Véronique et sa famille

C’est le cas de Véronique, une physiothérapeute qui vit à Montréal avec sa famille depuis 3 ans. En entrevue, elle me parle de son amour du vélo ainsi que des possibilités en matière de mobilité durable à Montréal.

Véronique me prévient d’entrée de jeu: «le vélo, c’est une histoire de famille». Mère de Martin, 7 ans, et d’Alice, 3 ans, la petite famille réalise la plupart de ses déplacements à vélo, hiver comme été.

Le choix d’un mode de vie en famille

«Lorsque nous avons quitté la France, nous avons vendu nos véhicules. Une fois arrivés ici, nous n’avons pas hésité une seconde et avons dit adieu à la voiture personnelle,» explique-t-elle, fière de cette décision. Ce choix pleinement assumé par la famille provient d’abord d’une passion commune pour le vélo et s’inscrit ensuite dans la continuité de leur mode de vie.

Un adulte est debout et tient deux vélos. Il pose devant une piste cyclable sur la Place-des-Arts à Montréal. Il porte un casque de vélo, un manteau bleu et des gants de vélo. Il enfourche un vélo noir auquel est attaché une carriole pour enfant verte avec un drapeau orange. Il tient d'une main un vélo rouge auquel est attachée une carriole de matériel. On voit une rue et un bâtiment d'une dizaine d'étages derrière lui. Les lettres UQÀM sont affichées en blanc sur le bâtiment.

Benoit équipé

Famille végétalienne, adepte du recyclage et de la réduction des déchets: Véronique m’explique qu’au début, cette idée de se déplacer à vélo ne vient pas uniquement d’un souci écologique, mais plutôt d’un prolongement logique de leur mode de vie. Maintenant, la famille se rend compte de l’importance écologique de ce geste et ne regrette aucunement cette initiative. À l’heure actuelle, elle n’envisage plus du tout d’utiliser une voiture à Montréal lorsqu’autant de possibilités de moyens de transport s’offrent à elle.

Il serait faux de dire que la famille n’a jamais utilisé de voiture depuis son arrivée. Néanmoins, elle préfère passer par des services de partage automobile pour les longs déplacements plutôt que d’avoir une voiture qui lui sert peu.

Le vélo avec des enfants: impossible?

Pour les enfants, habitués aux vélos dès leur plus jeune âge, cela n’aurait maintenant plus de sens de troquer leur vélo pour une voiture, que ce soit pour se rendre à l’épicerie, à l’école ou simplement pour aller se balader. À leurs yeux, la voiture ne sert qu’aux longs déplacements.

C’est pourquoi, lorsque je demande à Véronique s’il est compliqué d’effectuer la majeure partie de ses déplacements à vélo avec des enfants, elle me répond immédiatement: «Non! Les enfants adorent faire du vélo et sont habitués depuis tout petits! Martin se rend à l’école à vélo, peu importe la météo. Il est vraiment très courageux! Pour lui, c’est presque une seconde nature… Même à -30°, il s’équipe et hop! il va à l’école sans broncher alors que moi j’ai froid… [rires] Il ne se plaint jamais et adapte juste son équipement en fonction de la saison».

Un enfant de 7 ans pose avec son vélo sur un trottoir enneigé au centre de la photo. Il est habillé d'un manteau d'hiver et de pantalons de neige orange, de mitaines noires, de bottes noires et d'un foulard. Il porte un casque noir et des lunettes de ski bleues, ainsi qu'un sac à dos. L'enfant a ses deux mains sur son guidon. À sa gauche, il y a un parc urbain enneigé devant un bâtiment. À sa droite, il y a le trottoir sur lequel il reste une mince couche de neige, puis une grande rue.

Martin va à l’école

Elle me concède que parfois les nids-de-poule, le vol de vélo (qui est un véritable commerce à Montréal), les pistes cyclables non déneigées en hiver ou le froid peuvent venir entacher l’expérience. Néanmoins, Véronique me confirme que cela reste marginal et que dans l’ensemble, cela ne doit pas empêcher de faire du vélo. Une chose est sûre pour elle, le vélo a de nombreuses vertus pour les enfants: «Avec le vélo, on apprend aux enfants à être sécuritaires, à s’organiser, à faire un geste pour l’environnement, et c’est super pour la santé».

Face à cette réponse, j’en profite pour demander ce qu’il en est pour Alice, qui est plus jeune. Véronique m’explique que petite, Alice utilisait exclusivement la carriole adaptée aux enfants. Maintenant, quand le temps le permet, elle s’assoit dans un siège pour enfant à l’arrière du vélo de l’un de ses parents. Lors de notre échange, Véronique m’apprend qu’Alice commence aujourd’hui le vélo à pédales. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite pour ce nouveau défi!

Et dans la vie de tous les jours?

Une autre question me taraude: comment faire les courses à vélo pour quatre personnes? Véronique me répond tout naturellement: «On s’adapte! Nous avons une autre petite carriole spéciale pour les courses que nous pouvons attacher à l’arrière d’un de nos vélos et qui nous permet de transporter sans problème nos achats. Benoit [le père] a aussi un super sac à dos qui lui permet de transporter beaucoup de choses! En plus, aller faire ses courses à vélo a l’avantage de ne pas [nous inciter à] surconsommer, car la place est plus limitée qu’en voiture.»

Pour cette famille, il y a toujours moyen de s’adapter. La physiothérapeute nous le confirme: «Se déplacer en vélo ou avec des transports collectifs nécessite forcément une organisation, mais rien d’impossible, même avec des enfants».

Pour Véronique, il vaut mieux se déplacer à vélo que d’être dans une auto en pleine congestion. À cet égard, elle soulève qu’elle très souvent bien plus rapide avec son vélo que les voitures qu’elle croise qui, en plus, n’ont souvent qu’une personne à bord.

Pour elle, ça ne fait pas de doute: pour les déplacements de courtes durées, le vélo ou les transports en commun sont à favoriser. Plus économiques et plus durables, ils ont en plus la particularité de faire disparaître certains irritants: les problèmes de stationnement ou les rendez-vous au garage.

Une pratique sportive en famille

Le vélo a un autre atout indéniable pour cette famille: permettre de faire du sport. En tant que physiothérapeute, Véronique ne peut que recommander de prendre son vélo pour faire les petits trajets. Selon elle, la ville de Montréal a des atouts indéniables en la matière: «Montréal est relativement bien adaptée au vélo. Même s’il existe encore des efforts à faire, la ville permet aux personnes plus sportives de s’entraîner avec du dénivelé. On peut faire des balades dans la majorité de la ville et voir ses endroits clés.»

En été, la famille n’hésite pas à partir en promenade à vélo afin de découvrir de nouveaux endroits ou pour se rendre dans des campings durant les fins de semaine. À cet égard, l’un de leurs projets de vacances serait de faire la route cyclable entre Montréal et Québec.

Deux personnes sont debout au bord d'un canal et sourient. Elles portent des vêtements de sport et un casque de vélo. La personne à gauche s'appuie sur son vélo noir. Le vélo est attaché à une carriole pour enfant verte avec un drapeau orange. Un deuxième vélo rouge est debout à droite de la deuxième personne. Il est attaché à une carriole de matériel gris et jaune. Derrière les deux personnes, il y a le canal, puis un muret de béton. Au loin et au centre de la photo, il y a un bâtiment avec une enseigne «Five roses». À droite du bâtiment Five roses, il y a un silo en béton et d'autres bâtiments portuaires.

Véronique et Benoit en excursion

Vous l’aurez compris, les avantages du vélo sont nombreux pour Véronique: économiser du temps et de l’argent, faire du sport, éviter la surconsommation et la congestion, visiter la ville, échapper aux problèmes de stationnement… mais surtout c’est bon pour l’environnement!

Alors tout le monde en selle et faites comme la famille de Véronique pour vos petits déplacements: sortez vos vélos!

Référence

Ministère l’économie et de l’Innovation. (2022). Démographie.

Ville de Montréal. (2022). Montréal en statistiques.

À propos de cet article

Cet article a été rédigé par Claire Foulonneau dans le cadre du cours COM2018 – Éléments de relations publiques offert par l’Université de Montréal à l’hiver 2022. Il a été révisé par l’équipe d’ENvironnement JEUnesse.

Crédits photo: Véronique Quentin.