983 230, c’est le nombre de véhicules immatriculés à Montréal en 2022 (Ville de Montréal, 2022). Si ce chiffre peut paraître faible, il n’en est rien. En effet, si l’on prend en compte la population montréalaise la même année, soit 2 069 849 personnes (ministère de l’Économie et de l’Innovation, 2022) on se rend compte qu’au moins une personne sur trois possède une voiture sur l’île.
Et pourtant, Montréal n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de mobilité durable. Dans la ville, on ne compte pas moins de 3 000 kilomètres de pistes cyclables, quatre lignes de métro, 220 lignes de bus et plusieurs services de voitures partagées. Malgré tout, entre 2019 et 2020, Montréal enregistre une nouvelle hausse du nombre de véhicules immatriculés. Si beaucoup font le choix de l’auto, malgré les contraintes qui s’y rapportent, d’autres font un choix bien différent en décidant de profiter des nombreux moyens de transport disponibles dans la métropole.
Véronique et sa famille
C’est le cas de Véronique, une physiothérapeute qui vit à Montréal avec sa famille depuis 3 ans. En entrevue, elle me parle de son amour du vélo ainsi que des possibilités en matière de mobilité durable à Montréal.
Véronique me prévient d’entrée de jeu: «le vélo, c’est une histoire de famille». Mère de Martin, 7 ans, et d’Alice, 3 ans, la petite famille réalise la plupart de ses déplacements à vélo, hiver comme été.
«Lorsque nous avons quitté la France, nous avons vendu nos véhicules. Une fois arrivés ici, nous n’avons pas hésité une seconde et avons dit adieu à la voiture personnelle,» explique-t-elle, fière de cette décision. Ce choix pleinement assumé par la famille provient d’abord d’une passion commune pour le vélo et s’inscrit ensuite dans la continuité de leur mode de vie.
Benoit équipé
Famille végétalienne, adepte du recyclage et de la réduction des déchets: Véronique m’explique qu’au début, cette idée de se déplacer à vélo ne vient pas uniquement d’un souci écologique, mais plutôt d’un prolongement logique de leur mode de vie. Maintenant, la famille se rend compte de l’importance écologique de ce geste et ne regrette aucunement cette initiative. À l’heure actuelle, elle n’envisage plus du tout d’utiliser une voiture à Montréal lorsqu’autant de possibilités de moyens de transport s’offrent à elle.
Il serait faux de dire que la famille n’a jamais utilisé de voiture depuis son arrivée. Néanmoins, elle préfère passer par des services de partage automobile pour les longs déplacements plutôt que d’avoir une voiture qui lui sert peu.
Pour les enfants, habitués aux vélos dès leur plus jeune âge, cela n’aurait maintenant plus de sens de troquer leur vélo pour une voiture, que ce soit pour se rendre à l’épicerie, à l’école ou simplement pour aller se balader. À leurs yeux, la voiture ne sert qu’aux longs déplacements.
C’est pourquoi, lorsque je demande à Véronique s’il est compliqué d’effectuer la majeure partie de ses déplacements à vélo avec des enfants, elle me répond immédiatement: «Non! Les enfants adorent faire du vélo et sont habitués depuis tout petits! Martin se rend à l’école à vélo, peu importe la météo. Il est vraiment très courageux! Pour lui, c’est presque une seconde nature… Même à -30°, il s’équipe et hop! il va à l’école sans broncher alors que moi j’ai froid… [rires] Il ne se plaint jamais et adapte juste son équipement en fonction de la saison».
Martin va à l’école
Elle me concède que parfois les nids-de-poule, le vol de vélo (qui est un véritable commerce à Montréal), les pistes cyclables non déneigées en hiver ou le froid peuvent venir entacher l’expérience. Néanmoins, Véronique me confirme que cela reste marginal et que dans l’ensemble, cela ne doit pas empêcher de faire du vélo. Une chose est sûre pour elle, le vélo a de nombreuses vertus pour les enfants: «Avec le vélo, on apprend aux enfants à être sécuritaires, à s’organiser, à faire un geste pour l’environnement, et c’est super pour la santé».
Face à cette réponse, j’en profite pour demander ce qu’il en est pour Alice, qui est plus jeune. Véronique m’explique que petite, Alice utilisait exclusivement la carriole adaptée aux enfants. Maintenant, quand le temps le permet, elle s’assoit dans un siège pour enfant à l’arrière du vélo de l’un de ses parents. Lors de notre échange, Véronique m’apprend qu’Alice commence aujourd’hui le vélo à pédales. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite pour ce nouveau défi!
Une autre question me taraude: comment faire les courses à vélo pour quatre personnes? Véronique me répond tout naturellement: «On s’adapte! Nous avons une autre petite carriole spéciale pour les courses que nous pouvons attacher à l’arrière d’un de nos vélos et qui nous permet de transporter sans problème nos achats. Benoit [le père] a aussi un super sac à dos qui lui permet de transporter beaucoup de choses! En plus, aller faire ses courses à vélo a l’avantage de ne pas [nous inciter à] surconsommer, car la place est plus limitée qu’en voiture.»
Pour cette famille, il y a toujours moyen de s’adapter. La physiothérapeute nous le confirme: «Se déplacer en vélo ou avec des transports collectifs nécessite forcément une organisation, mais rien d’impossible, même avec des enfants».
Pour Véronique, il vaut mieux se déplacer à vélo que d’être dans une auto en pleine congestion. À cet égard, elle soulève qu’elle très souvent bien plus rapide avec son vélo que les voitures qu’elle croise qui, en plus, n’ont souvent qu’une personne à bord.
Pour elle, ça ne fait pas de doute: pour les déplacements de courtes durées, le vélo ou les transports en commun sont à favoriser. Plus économiques et plus durables, ils ont en plus la particularité de faire disparaître certains irritants: les problèmes de stationnement ou les rendez-vous au garage.
Le vélo a un autre atout indéniable pour cette famille: permettre de faire du sport. En tant que physiothérapeute, Véronique ne peut que recommander de prendre son vélo pour faire les petits trajets. Selon elle, la ville de Montréal a des atouts indéniables en la matière: «Montréal est relativement bien adaptée au vélo. Même s’il existe encore des efforts à faire, la ville permet aux personnes plus sportives de s’entraîner avec du dénivelé. On peut faire des balades dans la majorité de la ville et voir ses endroits clés.»
En été, la famille n’hésite pas à partir en promenade à vélo afin de découvrir de nouveaux endroits ou pour se rendre dans des campings durant les fins de semaine. À cet égard, l’un de leurs projets de vacances serait de faire la route cyclable entre Montréal et Québec.
Véronique et Benoit en excursion
Vous l’aurez compris, les avantages du vélo sont nombreux pour Véronique: économiser du temps et de l’argent, faire du sport, éviter la surconsommation et la congestion, visiter la ville, échapper aux problèmes de stationnement… mais surtout c’est bon pour l’environnement!
Alors tout le monde en selle et faites comme la famille de Véronique pour vos petits déplacements: sortez vos vélos!
Ministère l’économie et de l’Innovation. (2022). Démographie.
Ville de Montréal. (2022). Montréal en statistiques.
Cet article a été rédigé par Claire Foulonneau dans le cadre du cours COM2018 – Éléments de relations publiques offert par l’Université de Montréal à l’hiver 2022. Il a été révisé par l’équipe d’ENvironnement JEUnesse.
Crédits photo: Véronique Quentin.
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, de formation ou encore d’insertion sociale. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Juliette Zimmer (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
juliette@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Diplômée du baccalauréat en études de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, Juliette a travaillé comme chargée de projet en transition socio-écologique, comme consultante en développement durable et comme stagiaire de recherche en environnement. Ces expériences lui ont permis d’apprendre à mieux connaître le grand réseau de groupes engagés pour la transition socio-écologique au Québec.
Elle est particulièrement intéressée par la protection de la nature et de la biodiversité et par la rencontre entre les enjeux de justice sociale et de défense de l’environnement. Ce qui la motive le plus dans ce domaine, c’est la façon dont les mesures visant à répondre à la crise climatique peuvent aussi contribuer à créer une société plus heureuse et plus égalitaire.
Juliette a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2023 à titre de chargée de projet en environnement.
Stéphanie Pellerin (pronom: elle)
Coordonnatrice aux programmes
stephanie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016 #226
C’est un peu par hasard que Stéphanie est tombée dans le domaine de l’ERE après sa maîtrise en Sciences de l’environnement à l’UQAM. Adorant partager et échanger autour des expériences et connaissances de toutes et tous, il s’agissait du domaine tout indiqué! Elle a donc choisi d’oeuvrer au sein d’organismes communautaires en environnement pour y faire de la sensibilisation et accompagner les initiatives citoyennes. Passionnée de nature urbaine, Stéphanie désire contribuer à créer des villes où humains et nature ont leur place.
Chez ENvironnement JEUnesse, Stéphanie agit à titre de Coordonnatrice aux programmes pour accompagner les établissements membres dans leurs démarches environnementales.
Kathya Bérubé-Panneton (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
kathya@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Amoureuse de la nature et de l’environnement, Kathya a fait ses études en Actions pour le changement en innovation sociale (programme anciennement connu sous le nom Actions sociales et médias) au Cégep du Vieux Montréal. Elle continue présentement ses études en Médias sociaux et organisation à l’UQAM.
Durant ses études collégiales, elle s’est impliquée dans le comité vert de son cégep, dans le Forum Social Mondial, ainsi que dans différents comités d’agriculture urbaine. C’est en tant que jeune adulte qu’elle se trouve un amour pour la communication mobilisatrice de changements à petite échelle. Passionnée par la richesse de notre terroir et de l’abondance de nos ressources naturelles, elle souhaite protéger son environnement autant que possible pour les générations futures.
Ayant comme bagage professionnel la gestion du changement, la rédaction d’articles, la création de contenu, la sensibilisation environnementale, la coordination de projet, l’organisation d’événements et bien plus, Kathya se joint à l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en tant qu’agente de soutien aux programmes.
C’est en touchant à divers enjeux dont l’éducation relative à l’environnement, la justice climatique, la mobilité durable, la gestion des matières résiduelles, la consommation responsable qu’elle saura vous guider à travers sa passion pour ENvironnement JEUnesse.
Margo Burgess-Pollet (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
margo@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Margo Burgess-Pollet détient une maîtrise en Évaluation Environnementale de l’Université Concordia. C’est en participant à l’organisation d’un événement sur le futur des villes qu’elle se passionne pour l’engagement des citoyens et les opportunités de changement dans les communautés pour les adapter aux changements climatiques. La justice sociale, la protection des milieux marins et aquatiques et la gestion des matières résiduelles sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Elle s’est formée en 2020 en tant qu’Ambassadrice de la réalité climatique, a fait partie de la cohorte 2022 du Parcours d’apprentissage du plaidoyer pour le climat organisé par CARE, et a été bénévole au Festival Zéro-Déchet de Montréal.
C’est avec un désir de porter des projets impactants et de solides compétences en résolution de problèmes que Margo a rejoint ENvironnement JEUnesse en 2023. Elle occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Chargée de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.