On protège la nature qu’on aime
22 octobre 2020Au bord du courant
27 octobre 2020On protège la nature qu’on aime
22 octobre 2020Au bord du courant
27 octobre 2020Dans le cadre des consultations publiques sur le projet de Gazoduq et de GNL Québec par le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), une trentaine de jeunes se sont rassemblés lors d’un atelier, organisé par ENvironnement JEUnesse, pour collaborer sur un mémoire qui présente leurs inquiétudes et leur opposition au projet. Le mémoire, parsemé de témoignages poignants, de poèmes, d’une lettre ouverte, et même d’une oeuvre d’art, s’articule autour de quatre thématiques centrales.
Équité intergénérationnelle: pas de compromis possible
Les jeunes réunis lors de l’atelier ont dénoncé l’énorme impact qu’aurait le projet, notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre, sur les jeunes et les futures générations.
«La réalisation du projet compromettrait l’équité intergénérationnelle en léguant un fardeau colossal aux plus jeunes générations de lutter contre la crise climatique.»
Le fjord: un environnement unique pour la biodiversité
Le groupe de participants et de participantes s’inquiète également de la mise à risque de la santé du fjord et de sa biodiversité. Il relève l’incohérence des gouvernements à considérer un projet qui pourrait mettre en danger des espèces qui se retrouvent dans une aire protégée.
«Ce projet n’est pas compatible avec les mesures recommandées par les scientifiques en matière de protection de la biodiversité. [Il] menace le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent qui est une zone aquatique protégée unique au Québec et au Canada.»
Enjeux économiques: des emplois pour qui au juste?
Dans le mémoire, les jeunes se questionnent sur la réelle rentabilité du projet pour le Québec. Pendant la période de fonctionnement de l’usine, seulement le quart des emplois créés seront disponibles pour la population québécoise. Sans compter le fait que le projet pourrait nuire à d’autres industries locales, comme le tourisme.
«Les emplois valorisent-ils réellement l’expertise locale? Favorisent-ils l’inclusion de toutes les personnes, indépendamment de leur genre, leur âge, leur handicap, leur origine ethnoculturelle, etc.?»
Transport maritime: une vague de pollution
Les risques de déversements associés aux 1300 passages par année des méthaniers sont, eux aussi, source d’inquiétudes. De plus, l’enjeu d’une potentielle pollution visuelle par ces méthaniers est soulevé.
«Avec un passage accru de méthaniers dans le fjord, l’intégrité du paysage s’en trouve menacée. Qui a envie de se retrouver en nature pour observer le passage incessant de méthaniers au lieu des bélugas?»
Bref, les jeunes participantes et participants à l’atelier rejoignent les préoccupations exprimées par bien des expertes et experts: pour le bien de la santé de la population, de l’environnement et de l’économie québécoise, le projet de Gazoduq et de GNL Québec ne devrait absolument pas voir le jour.
Un mémoire accompagné… d’une parodie!
Pour accompagner le mémoire, quelques jeunes ont réalisé à Rimouski une satire humoristique d’un point de presse de M. Legaulle, M. Hourra et Mme Dublé en lien avec la dénonciation du projet GNL Québec. À visionner et partager sans modération!
Présentation du mémoire au BAPE
ENvironnement JEUnesse a présenté oralement le mémoire au BAPE. Pour voir la présentation, rendez-vous sur sur la page Facebook du BAPE à 1h04 minutes.
Pour signer la pétition contre le projet GNL Québec
Crédit photo: Oeuvre d’Helena Vallée Dallaire