Le 9 mars 2022, ENvironnement JEUnesse et le Collège Montmorency organisaient la toute première «Rencontre interfrigos au collégial»! Dans une atmosphère décontractée, une dizaine de jeunes ont partagé avec fierté leur expérience dans la mise en place de frigos solidaires. Dans cet article, on découvre les étapes à franchir pour réussir son projet de frigo solidaire.
Par où commencer quand on veut mettre en place un frigo solidaire dans son milieu? David Bégin-Roy, étudiant impliqué autour du frigo Moisson Nature au Cégep de Lévis, relate: «Comme je ne savais pas par où commencer, j’ai voulu faire tout en même temps.» Pour lui, un bon coup a été de s’associer à la conseillère au développement durable du cégep, qui l’a épaulé avec les démarches administratives du projet. Élise Guerrero et Marianne Renauld Robitaille, les agentes de mobilisation d’ENvironnement JEUnesse, ont aussi soutenu David des premiers pas du projet jusqu’à sa mise en marche.
Les jeunes s’entendent pour dire que s’entourer de personnes motivées est un facteur clé dans le succès du projet: ce peut être une personne intervenante au cégep, un comité étudiant, ou même une association locale de bénévoles.
On rêve de notre frigo solidaire, on le voit déjà dans l’aire commune du cégep, débordant de fruits gratuits… Mais avant d’en arriver là, il faut bien préparer son projet. Une bonne planification commence par la définition d’un objectif réaliste, motivant et mesurable. Par exemple, on veut installer un frigo solidaire qui sera rempli une fois par semaine dans un couloir du cégep d’ici la fin de la session.
Une fois cet objectif fixé, on réfléchit en groupe aux étapes nécessaires. C’est important de placer ces étapes en ordre dans un échéancier: par exemple, doit-on contacter des épiceries ou faire le budget en premier? Doit-on d’abord promouvoir le frigo auprès de la communauté étudiante ou trouver des bénévoles pour l’entretien du frigo? Une fois que l’on connaît les étapes, on peut aussi prévoir les ressources nécessaires (budget, matériel, personnes-ressources).
Comment trouver son frigo pour accueillir les denrées alimentaires? Les comités étudiants ont adopté plusieurs stratégies. Au campus de Saint-Hyacinthe de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), on a trouvé un frigo usagé sur une plateforme de vente en ligne. Au Cégep de Granby, c’est un organisme qui a fait don d’un frigo au comité étudiant! Benjamin Gagné, étudiant, souligne aussi qu’acheter un frigo usagé est cohérent avec les valeurs environnementales du projet. Pour financer l’achat du frigo, l’équipe du projet Moisson Nature a bénéficié d’une bourse d’ENvironnement JEUnesse, rendue possible grâce à un appui du Secrétariat à la jeunesse.
Un frigo, c’est beau, mais il faut le remplir! La recherche de partenaires pour récupérer des aliments invendus est une étape cruciale d’un projet de frigo solidaire. Le comité Équilibre, au Collège Montmorency, a eu de la difficulté dans ses premiers essais. «On a commencé par aller voir des épiceries. Ça n’a pas vraiment marché. On s’est rendu compte qu’on devrait faire ça plus officiel,» se souvient Ailo Roche, une étudiante impliquée dans le projet. Après avoir rédigé une lettre et des documents de présentation du projet, Ailo rapporte que les démarches ont mieux fonctionné.
Pour d’autres, pas besoin de partenaires! Ariane Bauchemin, étudiante à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) au campus de Saint-Hyacinthe, explique: «On produit nous-mêmes nos légumes. Les légumes qu’on produit dans nos serres, on les met dans notre frigo.» Les légumes déclassés issus de la production par la communauté étudiante servent… à nourrir gratuitement la communauté étudiante! Un beau modèle d’économie circulaire.
On pourrait craindre la lourdeur de l’entretien du frigo tout au long de l’année… Plusieurs personnes étudiantes témoignent au contraire du peu de temps nécessaire au nettoyage du frigo, gardé propre grâce à des règlements communautaires.
Mais si l’entretien demande un minimum de temps, il reste un défi rencontré dans beaucoup de projets dans les cégeps: la rotation rapide des personnes étudiantes. Pour assurer la pérennité d’un projet après le départ des personnes fondatrices, les membres du comité environnemental au Cégep de Granby cherchent à établir un partenariat avec le Centre d’action bénévole qui pourrait s’occuper de récolter et de transporter les denrées. L’implication des bénévoles externes dans le projet de frigo solidaire assurerait sa longévité, tout en formant des ponts intergénérationnels avec les personnes étudiantes.
Avant d’installer un frigo, mieux vaut s’assurer qu’il répond aux besoins de la communauté étudiante! David Bégin-Roy a mené une consultation dans le but de mieux comprendre comment les personnes étudiantes accueillaient le projet. Il raconte: «Je suis allé faire un sondage auprès de la communauté étudiante pour voir le niveau d’intérêt de tout le monde, et pour faire pression sur la direction.» Cette première étape a contribué à l’adoption rapide du projet.
Un point fort noté par les personnes étudiantes ayant travaillé sur les frigos solidaires: le sentiment de faire quelque chose de concret pour leur communauté et pour l’environnement. David Bégin-Roy atteste: «C’est de quoi de concret et le fun à voir.» Au Cégep de Granby, le frigo est victime de sa popularité: «Notre but c’est d’avoir plus de nourriture dans le frigo, plus de fois par semaine. [Le frigo] se vidait tellement rapidement qu’on a dû faire un lien avec la sécurité, parce qu’on pensait que quelqu’un venait voler la nourriture,» raconte Benjamin Gagné.
L’une des motivations pour mettre en place un frigo solidaire est de contribuer concrètement à la lutte au gaspillage alimentaire, en redistribuant des denrées qui seraient jetées par les commerces.
Au-delà de cet impact positif, un frigo solidaire a aussi des bienfaits pour la communauté. Benjamin Gagné, étudiant au Cégep de Granby, témoigne que le frigo communautaire de son cégep contribue à la sécurité alimentaire chez la population étudiante: «Tout ce qui part vite, ce sont les yaourts, les barres tendres. Quand les élèves oublient leur lunch, c’est facile à manger.» Il ajoute en riant: «Quand c’est des bonnes semaines, on va avoir des Oréos et des desserts.» Lancer un frigo solidaire, c’est donc un super projet d’action sociale et environnementale!
Caroline Hervochon (pronom: elle)
Coordonnatrice aux communications
caroline@enjeu.qc.ca |
Détentrice d’une Maîtrise en Administration des Activités Culturelles, Caroline a travaillé plusieurs années au carrefour de la culture, des arts numériques, du social et de l’éducation en France et au Canada. Son parcours éclectique lui a permis de développer plusieurs cordes à son arc alliant communication, coordination et médiation, et de mettre sa créativité au service de projets innovants et porteurs de sens.
Sensible aux enjeux sociétaux, Caroline a travaillé auprès de publics variés et a participé, entre autres, au développement de projets scolaires, d’insertion sociale ou encore d’agriculture urbaine. Dans les actions qu’elle met en place, elle s’attache à développer une approche ludique et pédagogique au cœur de sa communication, pour transmettre, vulgariser et sensibiliser.
Engagée et ouverte sur le monde, Caroline a à cœur de créer des liens, faire bouger les consciences et contribuer à une société plus écocitoyenne. En janvier 2022, elle rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre de Coordonnatrice aux communications, avec la forte envie de porter la voix de l’engagement citoyen et de susciter l’action collective.
Clémentine Creach (pronom: elle)
Coordonnatrice des programmes éducatifs
clementine@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Passionnée par la francophonie et les enjeux qui gravitent autour des questions de développement identitaire, Clémentine a travaillé pendant plusieurs années dans le milieu éducatif et communautaire en Colombie-Britannique. Elle s’est notamment intéressée de près aux défis linguistiques des communautés francophones en contexte minoritaire et a ainsi pu bâtir une expertise solide sur le concept de sécurité linguistique qui est un enjeu sur lequel elle reste encore aujourd’hui très engagée.
Titulaire d’une maîtrise en éducation, Clémentine a travaillé au contact d’un public varié d’abord en tant qu’enseignante puis en s’orientant dans le milieu des OBNL. C’est dans ce contexte qu’elle a pu entre autres mettre en place des projets en mobilisation jeunesse autour de l’engagement communautaire et citoyen mais aussi favoriser l’avancement de certains enjeux éducatifs.
Curieuse et engagée, Clémentine aime avant tout tisser des liens et développer de nouveaux partenariats. C’est avec cette volonté collaborative et rassembleuse qu’elle a rejoint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en décembre 2022 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs.
Isabelle Briottet (pronom: elle)
Chargée en projet en environnement
isabelle@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Isabelle a fait des études en coopération internationale et droit humain, ce qui l’a amenée à travailler dans des organismes où elle a acquis une grande expérience en coordination et en gestion de projet. Ces dernières années, elle a également évolué dans le domaine de l’éducation et du renforcement des capacités afin d’outiller les individus et les organismes vers une transition socio-écologique porteuse de justice sociale. Des projets de parcours d’ateliers ou de mentorat ayant pour but de susciter l’engagement et l’implication des élèves et des jeunes l’ont notamment amenée à collaborer avec des personnes issues du milieu scolaire et de la communauté collégiale.
Passionnée et fortement investie, elle adopte une perspective transversale, inclusive et profondément bienveillante dans ce qu’elle entreprend. Chez ENvironnement JEUnesse, Isabelle occupe le poste de Chargée de projets en environnement.
Julie-Christine Martin (pronom: elle)
Chargée de projet en environnement
julie@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 226
Julie-Christine Martin obtient son baccalauréat en sciences biologiques à l’Université de Montréal en 2016. Passionnée de la nature et des sciences depuis son enfance, c’est en janvier 2017 qu’elle découvre le milieu de l’éducation environnementale. Depuis, elle a travaillé dans des OBNL à créer et animer des activités scientifiques et des formations auprès de divers publics, notamment des jeunes autochtones et allochtones ainsi que des organismes environnementaux.
Depuis 2020, Julie-Christine siège sur le conseil d’administration de Mikana, organisme autochtone ayant pour mission de sensibiliser différents publics sur les réalités et perspectives des peuples autochtones. Elle s’implique aussi bénévolement dans différentes initiatives: un projet de place publique éphémère pour revitaliser son quartier, du mentorat avec l’organisme Fusion Jeunesse et l’évaluation de futurs chiens d’assistance psychologique avec Les chiens Togo.
Chez ENvironnement JEUnesse, Julie-Christine occupe le poste de chargée de projet en environnement. Son ouverture sur l’autre, sa connaissance du milieu scolaire ainsi que ses talents pour l’organisation d’événements seront mis à contribution alors qu’elle soutiendra les membres des programmes d’accompagnement et de certification dans leurs démarches.
Élise Guerrero (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
elise@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 224
Élise Guerrero détient un baccalauréat en sciences agroenvironnementales avec un profil transdisciplinaire. Impliquée dans le milieu de l’agriculture urbaine et de l’environnement depuis qu’elle est toute jeune, elle s’applique à régénérer les liens entre l’humain et la nature par l’éducation et la vulgarisation scientifique.
Elle a fait partie de la cohorte 2020-2021 du programme Jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse et a coordonné le Club de Permaculture de McGill (Université McGill). Elle s’implique bénévolement pour plusieurs organisations et, en 2021, elle rejoint l’équipe de la Vague écologiste au municipal. Professionnellement, elle se spécialise en vulgarisation scientifique par son implication au sein du réseau Technosciences et des Expo-sciences, au Jardin botanique de Montréal et à d’autres occasions. Les villes actives, l’accessibilité universelle et la justice sociale sont quelques-uns des thèmes qui l’animent.
Chez ENvironnement JEUnesse, Élise occupe le poste d’agente de projet en mobilisation.
Sarah-Katherine Lutz (pronom: elle)
Directrice générale
sarah@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 228
Sarah-Katherine Lutz a travaillé plusieurs années dans le milieu culturel, où elle a notamment acquis une grande compréhension du milieu scolaire et des défis auxquels il fait face en développant des activités et des programmes à l’intention du milieu de l’éducation. Elle a entre autres participé à la mise sur pied d’Hémisphères, un réseau d’écoles primaires et secondaires qui placent la culture au cœur de leur quotidien.
Formée en scénographie et en design d’événements, elle met sa créativité à contribution afin de favoriser la cohérence entre les initiatives existantes et de concrétiser les nouvelles idées. Plus que tout, Sarah est une fille d’équipe qui aime collaborer pour déployer des projets innovants.
Sarah-Katherine a joint l’équipe d’ENvironnement JEUnesse en 2021 à titre de coordonnatrice des programmes éducatifs et occupe le poste de directrice générale depuis octobre 2022.
Marianne Renauld Robitaille (pronom: elle)
Agente de projet en mobilisation
marianne@enjeu.qc.ca | 514-252-3016, poste 223
Détentrice d’une maîtrise en études politiques appliquées et environnement de l’Université de Sherbrooke, Marianne est passionnée par l’action climatique, tant au niveau local qu’international. Elle utilise ses capacités d’analyse et de vulgarisation scientifique pour renforcer la capacité d’agir de ses pairs.
Engagée dans son milieu depuis quelques années, Marianne a développé une bonne connaissance des principaux groupes engagés dans la lutte aux changements climatiques, la transition socio-écologique et la protection des milieux naturels. Marianne fait d’ailleurs partie de l’initiative des 50 jeunes engagés pour le climat (50JEC), qui vise à mieux intégrer la science à la prise de décision politique en matière de lutte aux changements climatiques, un sujet qui lui tient à cœur.
Marianne a également fait partie de la cohorte 2020-2021 de jeunes leaders pour l’environnement d’ENvironnement JEUnesse, et est ravie d’avoir intégré l’équipe à titre d’agente de projet en mobilisation pour susciter l’action politique et plus de justice climatique.
Sandrine Bourassa (pronom: elle)
Agente de soutien aux programmes
sandrine@enjeu.qc.ca | 514-252-3016
Sandrine est détentrice d’un baccalauréat en science politique de l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2018. À la suite de ses études, elle a cumulé deux ans d’expérience à titre d’attachée politique dans un bureau de circonscription fédéral, où elle était responsable de la gestion des dossiers citoyens, des communications et des envois collectifs.
Passionnée par plusieurs sujets, dont la lutte aux changements climatiques, les enjeux d’autonomie alimentaires et la transition énergétique de nos sociétés, elle décide de quitter sa région natale pour se doter d’une spécialisation de 2e cycle en gestion de l’environnement à l’Université de Sherbrooke. Jusqu’à maintenant, cette réorientation lui a permis de s’engager bénévolement dans l’organisation du colloque annuel en environnement de son association étudiante, ainsi que de faire partie de la délégation étudiante de l’Université de Sherbrooke à la 27e conférence des parties (CdP-27) sur le climat en Égypte.
Sandrine est très enthousiaste de joindre l’équipe d’ENvironnement JEUnesse à titre d’agente de soutien aux programmes pour la période estivale.
Geneviève Albert (pronom: elle)
Animatrice et conférencière en environnement
genevieve@incita.ca | 438-862-7949
Diplômée de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal, Geneviève est conseillère et animatrice en environnement depuis une dizaine d’années. Elle porte un intérêt particulier à la gestion des matières résiduelles et se spécialise également dans la fabrication de cosmétiques et de produits ménagers naturels. Coordonnatrice de l’Éco-quartier de Parc-Extension pendant plusieurs années, elle a développé une forte expertise en sensibilisation environnementale citoyenne et en intervention interculturelle.
Depuis 2019, elle collabore avec la coopérative Incita à plusieurs projets en milieux de travail et académiques : réalisation de caractérisations des matières résiduelles, mise en place de comités environnementaux, création de plans d’action zéro déchet et animation de différents ateliers en environnement.
Avec ENvironnement JEUnesse, elle collabore au programme Jeunes leaders pour l’environnement, notamment en animant et en coordonnant les activités de la cohorte 2021-2022.
Catherine Gauthier (pronom: elle)
Directrice générale
cgauthier@enjeu.qc.ca | 514-377-3114
Catherine Gauthier est directrice générale d’ENvironnement JEUnesse depuis 2016 et elle est titulaire d’une maîtrise en droit international et politique internationale. En 2018, elle a lancé une action collective au nom de toutes et tous les jeunes du Québec de 35 ans et moins contre le gouvernement du Canada. L’objectif principal de cette poursuite est d’amener le gouvernement canadien à respecter les droits fondamentaux des jeunes et à agir pour contrer la crise climatique.
Engagée sur les plans environnemental et social depuis l’âge de 15 ans, Catherine Gauthier possède une feuille de route hors du commun. Dès 2005, à l’âge de 16 ans, elle monte à la tribune pour s’adresser aux quelque 10 000 personnes déléguées de la 11e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en tant que membre de la délégation du gouvernement du Canada. Invitée à prononcer un discours à l’Assemblée générale de l’ONU deux ans plus tard, elle prendra part à plus d’une dizaine de conférences des parties par la suite.
Catherine Gauthier a aussi conçu et animé des séminaires à l’Université de Sherbrooke sur la politique climatique internationale. Elle est régulièrement appelée à agir sur des groupes de travail en lien avec les changements climatiques, la transition juste et équitable, l’environnement, la jeunesse et l’équité intergénérationnelle. Elle a d’ailleurs coordonné les travaux du groupe de travail jeunesse pour l’élaboration du Plan pour une économie verte du Québec. Végétarienne et tenante de l’agriculture biologique et locale, Catherine Gauthier pratique ce qu’elle prêche avec grand enthousiasme, notamment en se déplaçant à vélo 4 saisons.