
Comment s’engager sans s’épuiser quand on est aux études ou en emploi? [Article]
10 novembre 2025
Retour sur la 40e édition du colloque en environnement
13 novembre 2025
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13 novembre 2025Avant même de rentrer dans le sujet, il faut nommer quelque chose d’important : Oui, le bénévolat apporte énormément. Mais il faut aussi reconnaître une réalité qu’on nomme rarement : faire du bénévolat, c’est un privilège. Ça demande du temps, de l’énergie, un minimum de stabilité… et tu n’es pas rémunéré pour ça. Donc si t’as l’impression que tu voudrais t’impliquer mais que t’as pas le temps, pas la tête ou pas les moyens, c’est normal. On est plusieurs.
L’engagement citoyen, c’est quelque chose de beau et de puissant, mais ça ne doit jamais être présenté comme une obligation ou un indispensable inaccessible. On sait que c’est pas comme un emploi. On comprend les contraintes. Et c’est justement pour ça qu’on veut te montrer que ton engagement, quel qu’il soit, même modeste, même ponctuel, il a de la valeur. Que ça peut compter pour ton CV, pour ton parcours, pour ta confiance. Et qu’il existe des façons réalistes de t’impliquer selon ta réalité, sans te culpabiliser.
Pourquoi ton engagement vaut (beaucoup) plus qu’une ligne sur ton CV
On va parler franchement deux secondes. Tu lis ton CV, tu le regardes, et tu te dis : « c’est vide en titi. » Ou peut-être que t’es déjà en emploi depuis quelques années, mais tu sens que ça ne te satisfait pas pleinement. Tu veux faire quelque chose qui a plus de sens pour toi, sauf que ton parcours actuel ne te mène pas vers tes nouvelles aspirations.
Le problème, c’est le même que tu sois aux études ou déjà sur le marché du travail : comment prouver que tu es capable de faire ce qui te motive vraiment quand ton CV ne reflète pas encore cette expérience ?
La réponse est peut-être sous ton nez. Ton engagement citoyen, les causes pour lesquelles tu te mobilises, que ce soit l’environnement, la justice sociale ou n’importe quel enjeu qui te tient à cœur, ce n’est pas juste du bénévolat. En plus d’être bon pour ta santé mentale, c’est une vraie mine d’or de compétences et d’expériences concrètes.
Le hic ? Personne t’a montré comment transformer ton implication en quelque chose qui fait dire « wow » à un employeur. Tu sais que t’as appris des affaires, que t’as grandi, mais comment tu traduis ça en langage professionnel ? Comment tu valorises ton engagement citoyen sur ton CV sans avoir l’impression de te vanter ou d’exagérer ?
C’est exactement ça qu’on va te montrer dans les lignes qui suivent.
L’engagement, accélérateur d’expérience et de compétences
© Mathieu B. Morin
Ce que les employeurs recherchent vraiment (spoiler : c’est pas juste ton diplôme)
On va déconstruire un mythe tout de suite : les employeurs ne cherchent pas juste des diplômes et des stages en entreprise. Oui, c’est important, mais c’est loin d’être suffisant. Ce qu’ils veulent vraiment, ce sont des personnes capables de s’adapter, de résoudre des problèmes en pleine autonomie, de travailler en équipe, et surtout, de prendre des initiatives.
Ça tombe bien. Ton engagement citoyen te fait développer ces compétences professionnelles.
Penses-y deux secondes. Quand tu organises une campagne de sensibilisation pour l’environnement, tu fais quoi concrètement ? De la gestion de projet. Tu gères un budget, tu respectes des échéances, tu t’adaptes. Quand tu mobilises pour une action collective, tu développes ton leadership et ta capacité à communiquer de façon claire et convaincante. Quand tu coordonnes des bénévoles pour un événement, tu gères des personnes, tu apprends la planification et la résolution de problèmes en temps réel.
« Il reste que peu importe les compétences « professionnelles », la qualité humaine et l’intelligence émotionnelle est très importante pour certaines personnes employeurs auxquelles j’ai parlé. Ces compétences « soft » se développent davantage par des engagements de contact humains sur le terrain (parrainage, bénévolat dans un centre communautaire, etc.) »., Emma Zhao, 19 ans, étudiante
Ces compétences acquises grâce à l’engagement, c’est du solide. C’est pas théorique, c’est pas dans un manuel – c’est du vrai terrain, de l’expérience concrète. Et honnêtement, c’est souvent plus formateur qu’un stage dans lequel on est limité à certaines tâches répétitives et moins valorisantes.
Les compétences transversales – la pensée critique, l’initiative, la collaboration, l’adaptabilité – ça se développe sur le terrain. Et l’implication citoyenne, c’est exactement ça : de l’action pure.
Ton bénévolat, c’est une vraie expérience terrain (ne le minimise pas)
Sérieusement, il faut qu’on arrête de prendre le bénévolat comme un passe temps secondaire. Ton implication citoyenne, c’est une expérience qui se compare à – et souvent dépasse – n’importe quel emploi ou stage standard.
Dans un projet environnemental ou une initiative citoyenne, tu touches à tout. Tu apprends à naviguer dans l’incertitude totale, à t’ajuster rapidement quand les plans changent (et ils changent toujours), à travailler avec des ressources super limitées.
C’est exactement le genre de contexte qui te prépare au monde du travail réel – celui où rien ne se passe jamais comme prévu, où il faut de la débrouillardise, de la créativité et de la résilience. Avec ce bagage, tu arrives sur le marché du travail avec une longueur d’avance parce que t’as déjà vécu des situations imprévisibles réelles et t’as surmonté les obstacles, t’as appris de ça.
En plus, ce que tu apprends dans ton bénévolat te sert directement dans ton emploi après. Ça te permet même de valider ce que t’aimes et ce que t’aimes moins, ce qui t’aide à faire de meilleurs choix de carrière par la suite. C’est comme un laboratoire professionnel gratuit où tu peux tester tes intérêts sans trop de pression.
Tu veux une expérience significative concrète qui compte vraiment pour ton CV ? Découvre le Campus de l’engagement – un programme pensé pour développer tes compétences tout en contribuant à la transition socioécologique en parallèle des études ou de ton emploi.
Traduire ton engagement en langage « monde du travail »
Maintenant qu’on a établi que ton engagement a autant de valeur qu’un emploi classique, passons à la partie concrète : comment le mettre en valeur ton engagement pour qu’il fasse la différence dans ta lettre de motivation, ton CV et lors d’une entrevue ?

© David Atexide
Ta lettre de motivation : l’endroit parfait pour connecter les points
La lettre de motivation, c’est souvent l’étape que tout le monde déteste. Pourtant, elle est cruciale. Ne la néglige surtout pas. C’est l’endroit idéal pour valoriser ton engagement citoyen de façon plus personnelle et narrative que sur ton CV.
Contrairement au CV qui reste factuel et structuré, ta lettre te permet de raconter pourquoi ton engagement compte dans ton parcours professionnel et comment il te prépare spécifiquement pour le poste visé.
Commence par faire le lien entre ta cause et l’entreprise ou l’organisme pour lequel tu postules. Si tu postules dans une organisation avec des valeurs environnementales ou sociales fortes, explique comment ton engagement pour la transition socioécologique s’aligne sur leur mission. Si c’est une entreprise plus traditionnelle, montre comment tes compétences acquises grâce à l’implication répondent à leurs besoins concrets.
Raconte aussi ton cheminement. Cette dimension plus personnelle rend ta candidature humaine et mémorable. Et surtout, relie clairement ton expérience bénévole aux exigences du poste.
Ta lettre, c’est ton espace pour donner du sens à ta candidature et montrer que ton parcours, incluant ton engagement, forme un tout cohérent qui mène logiquement vers ce poste.
Sur ton CV : ne sous-estime pas ton implication bénévole
Première chose à comprendre : ton bénévolat mérite exactement le même traitement qu’un emploi rémunéré sur ton CV. Pas de section « loisirs » cachée en bas de page entre tes passe-temps et tes langues parlées. Non. Ton engagement citoyen a sa place dans ta section « Expérience » ou dans une section dédiée qui s’appelle : « Expérience d’engagement citoyen » ou « Implication citoyenne ».
Pour chaque engagement, structure ça comme tu le ferais pour n’importe quel emploi : ton titre ou ton rôle, le nom de l’organisation, la période de ton implication, et surtout – c’est crucial – des réalisations concrètes avec des verbes d’action forts.
Oublie les descriptions plates du genre « Bénévole pour un organisme environnemental ». Ça ne dit rien. Raconte ce que t’as vraiment accompli. Par exemple : « déploiement d’une campagne de sensibilisation climatique ayant rejoint plus de 500 personnes » ou « stratégie de communication sur les réseaux sociaux générant une hausse de 40 % de l’engagement ».
Utilise des verbes qui démontrent ton leadership et ton autonomie : coordonner, organiser, mobiliser, planifier, concevoir, diriger, implanter. Ces mots-là, ils envoient un message clair aux employeurs : t’es quelqu’un qui prend des initiatives et qui concrétise ce qu’il entreprend.
Quantifie ton impact chaque fois que c’est possible. Les chiffres, ça parle. Combien de personnes tu as mobilisées ? Combien d’événements tu as organisé ? Quel budget tu as géré ? De combien tu as augmenté la visibilité de l’organisme ? Ces données concrètes prouvent que ton implication a eu un impact réel.
Et n’oublie pas de mettre en avant tes compétences transversales : leadership, gestion de projet, communication, résolution de problèmes. Ces compétences-là sont exactement ce que les employeurs cherchent, peu importe le domaine.
L’idée est simple : ton engagement doit avoir la même crédibilité qu’une expérience rémunérée. Tu gonfles pas ton CV, tu reconnais juste la vraie valeur de ce que t’as accompli. En présentant ton bénévolat avec la même rigueur qu’un emploi, tu montres aux employeurs que tu prends tes engagements au sérieux et que t’es capable de mener des projets concrets jusqu’au bout.
En entrevue : raconte ton histoire, pas juste des faits

© David Atexide
Bon, ta lettre et ton CV ont fait le travail, t’as décroché une entrevue. Maintenant, comment tu parles de ton engagement en entrevue sans avoir l’air de te vanter ou, à l’inverse, sans minimiser ce que t’as fait ?
La clé, c’est de raconter des histoires. Pas juste « j’ai fait ci, j’ai fait ça » en mode liste d’épicerie. Raconte des situations concrètes avec un début, un milieu, une fin. La méthode STAR, c’est ton amie : Situation, Tâche, Action, Résultat.
Par exemple, au lieu de dire « Je travaillais sur une campagne environnementale », tu racontes : « Dans mon projet avec [nom de l’organisme], on devait mobiliser des jeunes pour une action climatique majeure (Situation). J’étais responsable de toute la stratégie de communication (Tâche). J’ai créé du contenu adapté à différentes plateformes et établi des partenariats avec des personnes influenceuses locales engagées (Action). Résultat : on a triplé notre participation par rapport à l’année précédente et généré une couverture médiatique dans trois médias régionaux (Résultat). »
Tu vois la différence ? Tu racontes un défi concret, ton rôle spécifique, les actions que t’as prises, et l’impact mesurable que ç’a eu.
Souligne aussi ce que t’as appris et comment ça s’applique directement au poste pour lequel tu passes l’entrevue. Fais des liens explicites. Si tu postules en marketing, par exemple, explique comment ta campagne de sensibilisation t’a appris à comprendre ton public cible et à adapter ton message.
« Mon bénévolat dans un organisme en environnement m’a permis d’apprendre à planifier une campagne complète. Aujourd’hui, je m’en sers tous les jours dans mon emploi. » Élisa, 23 ans, étudiante en communication
Et mentionne ton motif d’engagement. Pourquoi cette cause te tient à cœur ? Ça montre ta motivation profonde, tes valeurs, ce qui t’anime. Les employeurs veulent pas juste des compétences techniques, ils veulent comprendre qui tu es comme personne.
En entrevue, ton objectif, c’est pas seulement de prouver que t’as fait des choses. C’est de montrer ce que ces expériences disent de toi. En racontant tes engagements avec authenticité, tu sors du discours formaté et tu laisses transparaître ta personnalité, tes valeurs et ce qui te fait vibrer. C’est souvent ça qui fait la différence entre une candidature qualifiée et une personne qu’on n’oublie pas.
En gros, ton engagement citoyen raconte une histoire sur toi que ton parcours académique ou ton emploi au café du coin ne peuvent pas raconter. Et cette histoire-là, elle peut faire toute la différence.
Ton engagement : un vrai levier pour ta carrière
Récapitulons. Ton engagement citoyen, ce n’est pas un passe-temps à mentionner en passant en bas de ton CV. C’est une véritable expérience qui te donne des compétences concrètes, qui forge ton identité professionnelle et qui peut carrément transformer ta trajectoire de carrière.
Que tu sois aux études, en train de bâtir ton parcours, ou déjà en emploi, et à la recherche d’un nouveau sens à ta carrière, ton implication citoyenne est un levier puissant. Elle te permet de développer des compétences transversales recherchées, d’acquérir une expérience terrain significative, et de te positionner comme quelqu’un qui agit selon ses valeurs. Le truc, c’est de savoir comment présenter cette expérience sur ton CV, dans ta lettre de motivation et en entrevue.
« En entrevue, j’ai expliqué comment j’avais organisé un événement de sensibilisation avec peu de ressources. L’employeur m’a dit que c’est ce qui l’avait convaincu de me choisir. » Marc, 27 ans, jeune professionnel
Ton engagement pour la transition socioécologique ou toute autre cause, c’est pas juste une ligne sur ton CV. C’est une partie de qui tu es et de ce que tu apportes au monde du travail. Assume-le, valorise-le, raconte-le. Parce qu’au final, c’est souvent ce qui fait la différence entre une candidature ordinaire et une personne qui marque les esprits.
Envie de transformer ton énergie en compétences concrètes qui vont vraiment compter pour ton avenir professionnel ?
Le Campus de l’engagement, c’est un programme de 6 mois, en parallèle des études ou d’un emploi, conçu spécifiquement pour les jeunes de 18 à 29 ans.
Tu vas développer des compétences transversales, acquérir une expérience terrain significative et contribuer activement à la transition socioécologique. Avec un accompagnement réel, du mentorat et des projets concrets adaptés à ta réalité, c’est l’opportunité de faire de ton engagement un véritable tremplin pour ta carrière.




